Frédéric Frère, couvreur, recherche apprenti ... urgemment !

Frédéric Frère, 31 ans, gérant de l?entreprise de couverture « De Zinc et de plomb », basée à Chartres, gère un carnet de commande de 8 mois? et peine à recruter un apprenti.

Si les apprentis peinent à trouver des entreprises pour les embaucher, il arrive aussi que l’inverse se produise. C’est le cas de l’entreprise que gère Frédéric Frère (6 salariés) qui avait prévu de recruter un nouvel apprenti à la rentrée mais qu’elle n’a pas encore trouvé !

 

« Je pensais former et embaucher un jeune cette année, comme tous les ans, mais je ne trouve personne » indique Frédéric Frère qui a créé son entreprise en juillet 2011, à l’âge de 25 ans, après 8 ans de formation en alternance (2 CAP, 1 BP et 1 brevet de maîtrise).

 

Passionné par son métier, le jeune patron gère des chantiers variés et souvent prestigieux (monuments du Patrimoine, églises, demeures anciennes…) dans un rayon de 100 km autour de Chartres à l’aide de trois équipes de binômes qui oeuvrent sur trois zones géographiques principales : Beauce, Normandie et Ile-de-France (dont Paris intra-muros).

 

Peu d’apprentis en Eure-et Loir

 

L’entreprise utilise beaucoup l’ardoise, les tuiles du patrimoine, le zinc prépatiné qu’elle façonne dans son atelier et le plomb. Un métier qui demande une transmission de connaissances et de savoir-faire très précis que l’on acquiert essentiellement sur les chantiers.

 

« Finalement, notre entreprise devient école en transmettant un savoir faire issu de pratiques anciennes et traditionnelles que l’on n’apprend que très peu en centre de formation. Un jeune formé en CAP doit souvent revoir ses techniques de pliage et de soudure pour devenir apte à travailler sur nos chantiers » insiste Frédéric Frère.

 

« Et cette année, nous n’avons pas eu la chance de former un apprenti car nous en manquons cruellement sur le territoire de l’Eure-et-Loir » constate le responsable. « Et nous avons de moins en jeunes dans notre filière alors que notre activité est en flux tendu ».

 

Faire découvrir les métiers aux jeunes

 

Précisons que le chef d’entreprise a sollicité l’ensemble des réseaux d’apprentissage (BTP CFA, Compagnons du Devoir…), les organisations professionnelles du secteur sans oublier Pôle Emploi et… les réseaux sociaux.

 

Lui, qui a déjà formé 8 apprentis (dont un Meilleur apprenti de France), au sein de son entreprise n’hésite d’ailleurs pas à parler de « désengouement général de l’apprentissage ». Frédéric Frère évoque également un problème de communication avec l’Education nationale qui n’envoie pas les collégiens/lycéens vers les filières de l’apprentissage.

 

« Nous devons parler de nos métiers aux jeunes car il y a une méconnaissance complète de notre filière qui souffre d’une mauvaise image. Or, nous avons un métier passionnant qui touche à la Culture, les Arts et le patrimoine en général. Et chaque chantier est différent et enrichissant » termine Frédéric Frère.



Source : batirama.com / Fabienne Leroy

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