La privatisation des aéroports de Nice et Lyon officiellement bouclée

Le gouvernement a officialisé dans des arrêtés la privatisation des aéroports de Nice et de Lyon, via la vente à des consortiums des 60% de parts qu'il y détenait.

Ces opérations, qui doivent au total rapporter 1,76 milliard d'euros à l'Etat, avaient été décidées fin juillet par Bercy. Elles devaient encore être validées après la consultation des instances représentatives du personnel et de l'Autorité de la concurrence.

 

"La cession de la participation de 60% détenue par l'Etat au capital de la société Aéroports de la Côte d'Azur (qui exploite l'aéroport international de Nice mais aussi les sites de Cannes-Mandelieu et Saint-Tropez, NDLR) à une société de droit italien constituée par les sociétés Atlantia SpA, Aeroporti di Roma SpA et Electricité de France est autorisée", est-il écrit dans l'un des arrêtés du secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies, daté du 28 octobre.

 

"La cession de la participation de 60% détenue par l'Etat au capital de la société Aéroports de Lyon à une société de droit français constituée par les sociétés Vinci Airports et Predica et par la Caisse des dépôts et consignations est autorisée", est-il indiqué dans un arrêté séparé, publié également dimanche au Journal officiel.

 

Le consortium Azzurra (composé des groupes Atlantia, EDF Invest et Aéroport de Rome) avait fait une offre de 1,222 milliard d'euros pour Nice-Côte d'Azur, le troisième aéroport français en terme de fréquentation quand le consortium Vinci-CDC-Predica (Crédit Agricole) avait déposé une offre de 535 millions d'euros pour Lyon-Saint-Exupéry, le quatrième aéroport du pays.

 

Les concessions vont jusqu'en 2044 pour Nice et 2047 pour Lyon.Lors de l'annonce de ces opérations fin juillet, le ministère de l'Economie avait précisé que l'argent récolté devait "contribuer au financement d'autres opérations stratégiques, notamment dans la filière nucléaire, ainsi qu'au désendettement de l'Etat".

 

La privatisation des plateformes de Nice et Lyon avait été initiée par la loi Macron d'août 2015, et fait suite à la cession des parts de l'Etat (49,99%) dans l'aéroport de Toulouse à un consortium chinois, décidée fin 2014 et bouclée l'an dernier. Cette première transaction avait rapporté un peu plus de 300 millions d'euros à l'Etat.



Source : batirama.com

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