Le montant moyen emprunté est reparti à la hausse en 2009, retrouvant le niveau de 2007, selon Empruntis. En 5 ans, le montant moyen emprunté a augmenté de 11 % passant de 137 000 ? en 2005 à 153 036 ? en 2009. Malgré des taux d?intérêt bas, le marché reste amorphe en raison du prix toujours trop élevé de l?immobilier?
Sans surprise, c’est en Ile-de-France et en Méditerranée que le montant emprunté est le plus élevé avec respectivement 194 895 € et 164 618 €, ces deux régions étant les seules à dépasser la moyenne nationale. L’apport moyen est en très légère hausse avec 34 882 € en 2009, pour 33 800 € en 2008 et seulement 25 000 € en 2005. En 5 ans, le montant moyen de l’apport a donc augmenté de près de 40 %. Si c’est dans le Nord et l’Est que l’apport moyen est le plus faible, la région Ile-de-France dépasse à nouveau et pour la deuxième année consécutive les 50 000 € d’apport moyen. Si on ajoute au montant moyen emprunté, la part de l’apport, on note que le montant total du bien financé est en hausse pour la première fois depuis deux ans avec 187 918 € sur l’année 2009 contre 184 000 € en 2007 et 2008 et 162 000 € en 2005 ; soit une hausse de 16 % en en cinq ans.
Recul de la durée des crédits
La durée moyenne des crédits a enregistré dans le courant de l’année 2009 un très net recul passant de 20 ans et 1 mois à 19 ans et 2 mois. Ce recul de la durée moyenne s’était déjà amorcé dans le courant de l’année 2008, sous l’effet notamment du retrait par les banques des produits de longue durée. Ces produits sont en effet revenus véritablement dans l’offre bancaire seulement depuis le début du second semestre 2009. La durée moyenne pourrait donc repartir à la hausse dans le courant de l’année 2010 avec la part croissante des primo-accédants dans la demande des crédits, qui sont les premiers à opter pour ces durées longues, en raison notamment d’un apport souvent plus faible.
L'emprunteur vieillit et s'enrichit
Conclusion de l’étude : l’emprunteur type vieillit et s’enrichit. Il est âgé en moyenne de 37 ans, contre 34 ans en 2005 et 2006, 35 ans en 2007 et 36 ans en 2008. Cet emprunteur dispose d’un revenu moyen par foyer de 4 562 € nets/mois pour 3 768 € cinq ans plus tôt (soit une augmentation de 21%). « Lorsqu’on rapproche le revenu net moyen par foyer constaté en France (2 478 €) et le revenu net moyen par foyer de nos clients, on constate un décalage important. Cet écart explique certainement pourquoi le marché de l’immobilier, malgré des taux d’intérêt toujours plus bas et des efforts notables de la part des banques, reste encore amorphe.
Des prix trop élevés
En effet, les prix de l’immobilier demeurent très et trop élevés, l’achat immobilier reste ainsi réservé à une catégorie de la population aisée et disposant de revenus supérieurs à la moyenne, notamment dans les zones où l’offre de logements est très considérablement inférieure à la demande » analyse Maël Bernier. Le taux fixe du marché des crédits aux particuliers s’est établi en moyenne annuelle 2009 à 4,24 % sur 15 ans et 4,38 % sur 20 ans, soit en très nette baisse par rapport à l’année 2008 où ces mêmes taux s’affichaient à 4,96% et 5,06% sur 15 et 20 ans.
source : batirama.com