Doublement de l’éolien et triplement du photovoltaïque d’ici 2023

Le parc éolien devrait doubler et la puissance du parc photovoltaïque, tripler d?ici à 2023, selon l?arrêté signé par Ségolène Royal le 24 avril dernier.

En attendant la publication de la Programmation pluriannuelle énergétique, une pièce essentielle de sa Loi sur la Transition énergétique, désormais promise pour le 1er juillet, Ségolène Royale, a signé l’arrêté du 24 avril 2016, relatif aux objectifs de développement des énergies renouvelables.

 

Nouvelle PPI en attendant la future PPE

 

Déclinant les objectifs de capacités installées d’énergies renouvelables (ENR) en France à l’horizon 2018 et 2023, l’arrêté révise les programmations pluriannuelles des investissements de production d’électricité et de chaleur publiées en 2009.

 

En 2009, la PPI avait fixé des volumes de développement des différentes filières d’ENR à l’Horizon 2020. Le nouvel arrêté du 24 avril 2016 envisage de plus que doubler le parc éolien terrestre d’ici 2023 (15000 MW installés en 2018 et 21800 à 26000 MW installés en 2023) et de plus que tripler la puissance du parc photovoltaïque (10200 MW installés en 2018 et 18200 à 20200 MW installés en 2023).

 

 

  1. En Corse du Sud, le long de la RN198 entre Porto-Vecchio et Bonifacio, une ferme photovoltaïque produit de l’électricité depuis 2013. © PP

 

Les énergies marines ne sont pas oubliées

 

Dans un communiqué publié le 25 avril, Ségolène Royal a également annoncé le relèvement des objectifs pour l’éolien en mer et pour les énergies marines renouvelables (EMR). Le communiqué distingue la puissance installée en 2023 et la puissance en cours de réalisation en 2023.

 

En ce qui concerne la puissance installée en 2023, l’objectif arrêté pour l’éolien en mer est de 3000 MW et de 100 MW pour les EMR.  En revanche, à la même date, les projets en cours de réalisation devraient atteindre 6000 MW pour l’éolien offshore et 2000 MW pour les EMR, « en fonction du retour d’expérience des premiers projets, des concertations locales et des conditions de prix », précise le communiqué.

 

 

  1. Le photovoltaïque est, dès à présent, parfaitement rentable pour des installations de télécommunications et, avec l’aide d’un stockage d’électricité en batteries, assure un fonctionnement en totale autonomie. © PP

 

Où en sommes-nous ?

 

Cette nouvelle PPI ne remplacera pas la PPE (programmation pluriannuelle de l’énergie) prévue par l’article 176 de la Loi de Transition Energétique et décrite comme une véritable feuille de route de la politique énergétique française jusqu’en 2023.

 

Présentée comme une “première partie de la PPE” réservée aux ENR par Ségolène Royale, la nouvelle PPI ne comporte pas du tout les dispositifs de contrôle et d’évaluation de la réalisation des objectifs par le Parlement et par le Conseil National de la Transition Ecologique.

 

Une motion proposée par Denis Beaupin, Vice-président de l’Assemblée Nationale, et adoptée par le CSE (Conseil Supérieur de l’Energie) précise bien que cet arrêté de PPI ne remplacera pas la PPE.

 

Bref, où en sommes-nous vraiment ? Lors de son discours du 25 Avril, face à la 4e Conférence Environnementale, François Hollande s’est engagé à mettre en consultation la PPE d’ici au 1er juillet, pour une adoption à l’automne.

 

 

  1. La réaction à l’installation d’éoliennes terrestres est relativement forte en France. Plusieurs associations conduisent des campagnes, outrancières mais efficaces, contre le développement de l’éolien terrestre. © PP

 

 

  1. En France, les éoliennes en mer font l’objet d’une procédure d’appel d’offres, plusieurs opérations sont lancées. © PP

 



Source : batirama.com / Pascal Poggi

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