Etanchéité  : Siplast a fêté ses 60 ans

Créée en 1955, la petite entreprise familiale Siplast, propriété du groupe danois Icopal, depuis 1989, réalise aujourd?hui près de 170 M? de chiffre d?affaires en France.

Plutôt discrète en termes de communication, la société Siplast spécialiste de l’étanchéité bitumineuse, n’a cessé de se développer et d’innover en France au cours de 6 décennies passées (voir encadré  : un peu d’histoire).

 

Leader sur son marché, devant son concurrent Soprema, selon Christian Gagné (photo d’ouverture), président de Siplast, l’entreprise bénéficie de l’appui d’un groupe international, Icopal (1 milliard d’euros de CA pour 3500 salariés, présent dans 25 pays avec 35 sites de production).

 

Particularité du marché français  : il est caractérisé par l’emploi encore écrasant de l’étanchéité bitumineuse, soit 74 % du marché, selon Christian Gagné. L’étanchéité synthétique (EPDM) représente 22 % du marché, tandis que l’étanchéité liquide occupe les 5 % restants.

 

Le bitume, en légère décroissance

 

«  Le bitume est appelé à décroître doucement en Europe au profit des produits synthétiques et liquides  » explique toutefois Christian Gagné. Qu’on ne s’y trompe pas, une décroissance de 1 à 2 % voire 4 à 5 % du marché ne modifiera pas radicalement la donne pour les industriels de l’étanchéité bitumineuse, estime Christian Gagné.

Ce qui n’empêche pas Siplast de s’inscrire d’ores et déjà dans une politique multi-matériaux, afin d’être présent sur tous les marchés existants. L’étanchéité synthétique et liquide offrent en effet l’avantage d’une facilité de pose évidente, en fonction des supports à protéger.

«  Deux facteurs poussent le synthétique  au détriment de l’étanchéité bitumineuse : le poids trop élevé du bitume sur certains types de structures – le DTU 43-5 en régit la mise en œuvre- et le risque de flammes, source d’incendie potentiel en toiture-terrasse  » reprend le responsable.

 

Les atouts du PVC

 

Ainsi, le PVC est-il privilégié et prescrit pour son moindre poids et l’absence de flamme lors de la mise en œuvre. Ce seront donc les nouveaux axes de développement de Siplast pour les prochaines années…  »

Le fabricant n’en oublie pas pour autant la toiture végétalisée, certes encore marginale en France, en raison de son coût élevé (maintenance à assurer). Le fabricant est ainsi à l’origine des bacs précultivés mis sur le marché dès 2005.

Il a également développé Wateroof, dès 2007, un système de rétention temporaire d’eau en toiture, et n’hésite pas à s’associer avec d’autres industriels (Nidaplast) voire des associations de paysagistes régionaux pour mettre au point des solutions innovantes (développement d’un substrat régional pour offrir aux architectes une offre de végétalisation correspondant à la région  !).

 

 

  1. Siplast a développé Wateroof, dès 2007, un système de rétention temporaire d’eau en toiture. © Siplast

 

Essor de la toiture plate



Son rêve  : participer au développement de potagers en terrasse, sur les immeubles, voire des jardins ouvriers de terrasse…

En attendant de coloniser les toitures des immeubles de logements collectifs, l’industriel regarde attentivement le marché des maisons individuelles… Effet de mode récent, la toiture plate prend son essor sur ce marché (10 % environ).

Les catalogues des CMIstes  s’enrichissent de modèles avec toitures plates, voire de systèmes mixtes (toit en pente et toit plat). Un toit plat qui pourra également aussi être végétalisé avec les systèmes mis au point par l’industriel…




Un peu d’histoire



C’est en 1958, en effet, que le fondateur de Siplast, Ghislain Croyère, met au point la première armature en voile de verre imputrescible, stable en dimension (Paraver et Lamiver).

Cette innovation sera suivie d’une vague de produits techniques tels que Veretanche, Verardoise, Veral, Vercuivre… Puis en 1969, Siplast utilise le nouveau liant bitume SBS, qui permet au matériau de travailler avec une grande élasticité.

Le développement par Shell d’un polymère de base pour les mélanges, le Cariflex, permet le lancement de la gamme Paradienne. Avec elle, le Paradienne autoprotégé de 2,2 mm d’épaisseur, donc, le bicouche, fait son apparition, détrônant au passage la protection lourde gravillonnée.

Depuis, de nouveaux produits n’ont cessé de voir le jour, tels que Fel’X, le premier écran de sous-toiture bitumineux lancé en 1979, les sous-couches acoustiques minces pour les sols (Gamme Assour), les membre dépolluantes (Nox-Activ), et les solutions de végétalisation des toitures (Graviland Expert, Gravi-Plak, Plot Zoom 2…)

 

 

  1. 20 000 m2 d’étanchéité en Paraforix posés, pour le chantier du parking souterrain géant situé sous le Carrousel du Louvre construit en 1994. © Siplast

 

 

Source : batirama.com / Fabienne Leroy

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