"Catastrophes prévisibles" pour la nouvelle route de la Réunion ?

Le sénateur de la Réunion Paul Vergès a dénoncé les "catastrophes prévisibles" de la future route à six voies de l'île construite sur la mer.

"Le gouvernement a donné son aval à ce projet, sans avoir toutes les garanties de sa faisabilité tant sur le plan technique que financier", dénonce le sénateur dans un communiqué.

 

Il est "donc clair pour tout le monde aujourd'hui que le gouvernement et la région portent conjointement la responsabilité des catastrophes prévisibles et de l'impasse dans laquelle se trouve ce chantier aberrant de la route en mer", ajoute-t-il.

 

Pour le sénateur, le gouvernement, interpellé en séance du Sénat "n'a pas caché qu'il n'y a jamais eu de mission d'expertise économique, financière et environnementale sur ce projet", dont il dénonce le "coût exorbitant", la menace qu'il présente sur l'environnement et le fait que la région devra payer les "surcoûts prévisibles".

 

Le plus grand chantier routier de France

 

Le gouvernement a annoncé le 17 octobre que l'Etat accorderait "toutes les dérogations" nécessaires au projet de la future route du littoral de l'île, un des plus grands chantiers routiers de France, d'un coût de 1,6 milliard d'euros.

 

Ce projet consiste à remplacer la route actuelle, axe essentiel reliant Saint-Denis (nord) à la Possession (ouest), soumis régulièrement à des chutes de pierres, par une nouvelle route à six voies d'une longueur de 12 kilomètres construite sur la mer, en partie en viaduc - 15 à 30 m au dessus de l'océan - et en partie en digues.

 

Il est financé à moitié par l'Etat, et à moitié par la région et l'Europe. La fin des travaux est prévue en 2020.



Source : batirama.com

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