Congrès Passivhaus 2015 : une nouvelle méthode de calcul

Le Passivhaus Institut a dévoilé une nouvelle méthode d'expression des consommations d'énergie en « Energie Primaire Renouvelable ». Accrochez-vous, ce n'est pas toujours simple.

Lors du dernier et 19e congrès Passivhaus qui s'est tenu à Leipzig en Allemagne du 17 au 19 avril, le Professeur Wolfgang Feist a expliqué la nouvelle expression des consommations d'énergie en énergie primaire renouvelable, notée Ep-R.

 

Pour être passif, la consommation d'un bâtiment ne pourra pas dépasser 60 kWhEp-R/m².an. Pour tous les acteurs du passif qui ne sont pas tentés par l'approche en Ep-R, l'ancienne méthode en énergie primaire demeure valide.

 

L'ancienne méthode demeure valide

 

Rappelons qu'un bâtiment est passif si quatre conditions sont réunies :

 

 

 

 



 

  1. Le Professeur Wolfgand Feist, qui a créé le mouvement Passivhaus en 1995, a dévoilé en ouverture du 19e congrès Passivhaus de Leipzig, les ressorts de la nouvelle méthode de calcul des consommations en énergie primaire renouvelable, notée Ep-R.
    Doc. PP



Considérer le potentiel en Ep-R de chaque site

 

Ulrich Brochard de Pouget Consultants, spécialiste des subtilités passives aide le lecteur à  comprendre la nouvelle approche en Ep-R. Selon lui, c'est un peu une valse à quatre temps :

 

 

 

 

 

Le Passivhaus Institut considère toutes les énergies renouvelables et à l'issue d'un processus de calcul plus ou moins justifié, affecte à chaque énergie renouvelable un coefficient de conversion en Ep-R.


 

  1. Le nouveau calcul en Ep-R (énergie primaire d'origine renouvelable) se penche en détail sur la production d'électricité renouvelable. Elle distingue trois types de production-distribution-consommation et affecte à chacun un coefficient de conversion en Ep-R.
    Doc. PP


Les coefficients de conversion en Ep-R



Le PHI considère que l'électricité photovoltaïque produite sur site et immédiatement autoconsommée, est convertie en Ep-R avec un coefficient égal à 1. En revanche, l'électricité photovoltaïque produite sur site et stockée pour de courtes durées est affectée d'une perte de 20% et donc convertie en Ep-R avec un coefficient de 1,2.



L'électricité d'origine renouvelable non-produite sur site, transitant par le réseau électrique et éventuellement un stockage de longue durée –électricité d'origine éolienne, hydraulique, issue de la transformation de l'hydrogène, du biométhane, des fermes photovoltaïques…– est transformée en Ep-R avec un coefficient de 1,7.



Deuxième temps de la valse, le PHI a établi le potentiel annuel d'énergies renouvelable pour déjà 700 sites dans le monde. Troisième temps, le PHI a défini des profils annualisés de consommation d'énergie par usage : le chauffage, la ventilation, la production d'eau chaude, l'éclairage, les consommations d'électricité de l'électroménager, pour chacun des 700 sites.



Ce qui lui, par exemple, de dire que pour les sites d'Europe centrale, le chauffage est assorti d'un coefficient de transformation en Ep-R de 1,6, tandis que le coefficient de l'ECS est de 1,2 car elle peut être davantage couverte par l'autoconsommation directe de l'électricité photovoltaïque en été, ...


Notre prochain article portera sur la prise en compte de la biomasse et de l’énergie solaire thermique dans cette nouvelle approche. Ensuite, c’est une promesse, nous passerons aux produits et systèmes performants découverts lors de ce congrès de Leipzig.



Source : Bâtirama.com / Pascal Poggi


 

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