Caméra thermique : Vers davantage de connectivité

La caméra thermique permet de mettre en évidence, les anomalies et les défauts responsables de dysfonctionnements dans le bâtiment. Et ce n?est pas tout?

Utilisée dans le bâtiment, la caméra thermique est l’alliée du technicien pour l’inspection des constructions, la recherche de fuites thermiques et les problèmes ou désordres dans le domaine du chauffage, ventilation, climatisation…

 

Elle a pour but de détecter les déperditions d’énergie, et dans le cadre des contrats d’entretien, elle apporte, par la détection d’anomalies, un service préventif et donc une qualité de service accrue.

 

Prix en baisse et marché stable

 

La caméra thermique est un marché, «qui se porte assez bien, puisque la baisse des tarifs a ouvert de nouveaux marchés à des utilisateurs, comme les artisans, qui ne pouvaient pas investir dans une caméra thermique et qui le peuvent aujourd’hui», souligne ­Fabrice Kecili, responsable de compte distributeur chez Flir. Ce marché est dominé par Testo, Flir et Fluke, les trois principaux fabricants européens.

 

«Mais ces dernières années, le nombre de ­constructeurs s’est développé», constate ce dernier. Pour d’autres, la santé du marché des caméras thermiques est plus nuancée, le marché est stable par rapport aux 4/5 dernières années ou nous avions connu un boom des ventes dû à la diminution des prix de ventes qui avaient été divisés par deux.

 

Les prix s’étant stabilisés, le marché a suivi. Pour 2015, le marché sera au même niveau que 2014 et 2013. Ni en progression ni en recul», souligne Didier Weissberger, Responsable d’agence Trotec France.

 

Cap sur la connectivité des machines

 

Aujourd’hui, les fabricants continuent de faire évoluer ces machines déjà performantes sur de nombreux plans. Ainsi ­certains se concentrent sur la connectivité pour faire évoluer leurs modèles. «Sur nos prochaines ­caméras, nous n’allons pas baisser la taille des écrans car nous perdrions en confort d’utilisation. Nous allons plutôt nous concentrer sur la connectivité. Nous sortirons prochainement une nouvelle caméra thermique qui fera office de tablette numérique. Avec un système de bluetooth, l’utilisateur pourra connecter sa caméra directement à son smartphone ou à sa tablette et transférer les données», souligne Didier Weissberger de Trotec France. Autre évolution, les écrans deviendront tactiles.

 

D’autres spécialistes de la thermographie préfèreront faire évoluer leurs modèles sur un ensemble. L’industriel Flir, par exemple, fait ainsi évoluer ses caméras tant en terme d’ergonomie, de simplicité d’utilisation, que de performances, poids, qualité d’images…

 

 

CONSEILS AUX UTILISATEURS

 

«Ce qui est important, c’est de prendre une caméra thermique avec une résolution suffisante, le reste étant du confort. Dans le bâtiment, le minimum est de 19?000 pixels, en-dessous, on ne peut pas travailler correctement», estime Didier Weissberger.

 

Pour Fabrice Kecili, responsable de compte distributeur de Flir, «le plus important est de bien définir son besoin. Que vous souhaitiez effectuer de l’électrothermographie, de la détection de fuites, de la thermographie de bâtiment, conseils en énergie… le choix d’achat d’une caméra peut différer».

 

Et pour effectuer une thermographie dans de bonnes conditions, il faut un écart entre les températures intérieures et extérieures d’environ 10°C ou plus, de préférence en hiver ; une absence de neige, pluie, vent fort, givre, rosée, brouillard, pour les prises de vue en extérieures et une relative stabilité des températures extérieures et intérieures depuis plusieurs jours.

 

Il faut enfin l’effectuer à certaines périodes de la journée, plutôt en fin de journée, à des périodes non ensoleillées ou en deuxième partie de nuit mais jamais au lever du jour.

 

 

Quand effectuer un diagnostic thermographique ?

 

 

©Testo


Les occasions sont diverses pour effectuer un diagnostic thermographique comme par exemple :

 

Distribution et coût

 

 

Disponibles auprès d’un large réseau de distribution de matériaux, quincaillerie… les prix d’achat d’une caméra thermique sont très variables, l’entrée de gamme commence à 500 euros, même si on peut trouver des modèles à partir de 365 euros chez certains fabricants, et peut atteindre jusqu’à 5 000 euros.

 

 

Et du côté de la location… rencontre avec Isabelle Blanpied, chef de produits chez Loxam

 

 

Batirama : Est-ce que les loueurs s’intéressent aux caméras thermiques ?


Isabelle Blanpied : Oui, en effet, nous louons des caméras de diagnostic thermique. Dans tout le réseau, nous avons une trentaine d’exemplaires qui sont gérés par un centre de réservation et qui sont disponibles en location sur toute la France en 48 heures. Nous travaillons principalement avec le fournisseur Flir.

Quelle est la clientèle pour ce type de matériel ?


Aujourd’hui, nos principaux clients sont les artisans du second œuvre (entreprises de génie climatique, de couverture, d’étanchéité, d’isolation et de plâtrerie, et les électriciens) et du gros œuvre pour environ 40%. Les entreprises de distribution et de services représentent 25%.

Pour quels types d’applications sont utilisées les caméras de diagnostic thermique ?


Les caméras de diagnostic thermique sont principalement utilisées pour la détection des défauts d’isolation ou des pertes d’énergie, et également pour la maintenance d’installations électrique ou mécanique.

Quelle est la durée d’une location ?


A 95% la location s’effectue sur des contrats de courte durée, ou ponctuelle, c’est-à-dire de 1 à 4 jours, et coûte environ 81 euros HT pour une journée (pour une location minimum d’un mois).

 

 

Source : batirama.com / Aude Moutarlier

↑ Allez en Haut ↑