Attention à la discontinuité de l’isolation thermique

Le sinistre étudié concerne une maison individuelle en secteur diffus, avec combles aménagés.

 

Dès le premier hiver, le maître d’ouvrage signale une sensation d’inconfort, plus particulièrement dans une chambre et dans la salle de bains en combles.

Le propriétaire, qui se dit victime de sensation d’inconfort dans sa maison individuelle neuve, met en doute l’isolation thermique et l’ensemble de l’installation de chauffage central au gaz, par radiateurs. Le premier diagnostic révèle que la chaudière installée et les radiateurs de chaque pièce ont des puissances appropriées aux déperditions calculées.

Il n’y a donc pas de sous dimensionnement de l’installation de chauffage réalisée. Le thermostat est situé dans le séjour-cuisine et il n’y a pas de robinets thermostatiques sur les radiateurs de cette pièce. Dès que la température de cette pièce dépasse les 19 °C de consigne (notamment lors de la préparation des repas) le thermostat arrête la chaudière, même si les autres pièces sont à une température inférieure.

 

Rappel : 19 °C n’est pas une température de confort mais une température réglementaire pour économiser l’énergie.

 

Discontinuités dans l’iso­lation des combles

 

 

  1. Discontinuité de l’isolation thermique en rive du plafond sur rez-de-chaussée.

 

 

  1. Discontinuité de l’isolation thermique en partie courante du plafond haut des combles.

 

 

  1. Trappe de visite dépourvue de joint d’étanchéité à l’air entre bâti et ouvrant, et donc l’isolant en polystryrène est coupé en biseau.

 

La visite des parties accessibles de l’isolation thermique des combles révèle aussi des discontinuités. Une en rive du plafond sur rez-de-chaussée, et une autre sur plafond haut des combles. Un examen par thermographie en révèlera sans doute d’autres derrière les cloisons de redressement. Enfin, dans les deux pièces, objet des réclamations majeures, il y a des trappes de visite en cloison de redressement.

 

L’isolant en polystyrène de ces trappes est coupé en biseau pour permettre l’ouverture. Ce qui crée un pont thermique. Et surtout, ces trappes ne sont munies d’aucun joint assurant l’étanchéité à l’air entre bâti et ouvrant. La VMC, mettant le logement en dépression, l’air extérieur pénètre de manière permanente par ces trappes.

 

Ce qu’il aurait fallu faire

  1. Mettre des robinets thermostatiques sur les radiateurs du séjour-cuisine, mais ne pas en mettre en salle de bains, par exemple. Ou bien disposer le thermostat ailleurs.
  2. Veillez en cours de chantier à la parfaite mise en œuvre de l’isolation thermique des combles (continuité et épaisseur). Le constructeur doit faire des contrôles en temps utile.
  3. Mettre en œuvre des trappes d’accès avec joint d’étanchéité à l’air et isolation d’épaisseur constante.




Source : batirama.com / Fondation Excellence SMA, Patrick Beaunier

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