Rénovation urbaine: quel financement pour les grandes villes ?

Le programme de rénovation urbaine va dans le bon sens mais il faut rester attentif au financement, a averti l'Association des maires des grandes villes de France (AMGVF).

La priorité donnée "à une approche intégrée et transversale, insistant sur le développement économique, la cohésion sociale et l'exigence écologique et environnementale va dans le bon sens", estime l'association.

 

L'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) a dévoilé les 200 quartiers retenus au niveau national pour le second programme de rénovation, un gigantesque chantier doté de 5 milliards d'euros sur dix ans.

 

L'AMGVF se dit toutefois "inquiète quant aux conditions de financement" de ce nouveau programme qui doit s'étirer jusqu'en 2024, alors que certaines conventions du premier programme courront "jusqu'en 2017/2018".

 

Risque de saupoudrage des crédits

 

Soulignant que les cinq milliards d'euros annoncés "sont bien en deçà des ambitions du premier programme", les maires jugent "assez hypothétique" l'effet levier escompté de 20 milliards d'euros, "dans un contexte de baisse historique des dotations de l'Etat aux collectivités et alors que les financements croisés risquent de se réduire".

 

Le président de l'association Jean-Luc Moudenc s'inquiète aussi d'un "risque de saupoudrage des crédits" avec l'ajout de programmes de moindre envergure.

 

A côté des 200 quartiers prioritaires au niveau national, le Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) prévoit en effet 200 opérations "d'intérêt régional", qui entrent aussi dans l'enveloppe globale de 5 milliards d'euros.



Source : batirama.com / AFP

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