Octobre a connu un nouveau record de production d'électricité éolienne en France, mais la consommation totale de courant a diminué du fait de la douceur des températures.

La production des éoliennes françaises a culminé à 6.994 mégawatts (MW) le 21 octobre à 16H00, au-dessus des 6.510 MW enregistrés le 5 février, a précisé RTE la filiale d'EDF dans son aperçu mensuel sur l'énergie électrique. Au total, elle a atteint 1.257 gigawattheures (GWh) sur tout le mois d'octobre, contre 32.803 GWh pour le nucléaire, qui a fourni plus de 79% de la production de courant (41.329 GWh).

 

La production d'électricité photovoltaïque a elle bondi de plus de 50% par rapport à octobre 2013 grâce à de bonnes conditions d'ensoleillement, combinées à l'accroissement du parc de production installé. Quant à la consommation de courant, elle s'est légèrement repliée sur un an en octobre, par rapport au mois correspondant de 2013, grâce à une température "particulièrement douce (+14,9°C)", supérieure de 2°C à la température de référence, écrit RTE. Elle s'est établie à 36.327 GWh, contre 37.052 GWh un an plus tôt.

 

"La baisse de consommation liée à la douceur des températures, en début de cette période d'hiver, est estimée à environ 1.600 MW de puissance moyenne, ce qui correspond au double de la consommation moyenne (mensuelle) d'une ville de la taille de Nice", souligne le gestionnaire.

 

Si la consommation des PMI et PME est restée en léger repli, celle de la grande industrie a au contraire poursuivi son rétablissement depuis novembre 2013, tirée par les secteurs de la chimie, de la métallurgie et de la sidérurgie.

 

Exportation mais aussi importation

 

Conséquence de cette consommation "relativement modérée", selon RTE, "le solde de la France est largement exportateur sur le mois, ainsi que sur chaque journée d'octobre", même si "le volume global d'importations mensuelles de la France est le plus élevé depuis le début de l'année 2014".

 

Vers la Belgique, le solde exportateur a presque doublé par rapport à octobre 2013, du fait de l'indisponibilité de trois réacteurs nucléaires dans ce pays. Avec l'Italie, il a atteint son plus haut niveau historique, pour la première fois au-dessus d'une puissance moyenne de 3.000 MW.

 

En revanche, pour la deuxième fois en cinq mois, davantage d'électricité a été importée d'Allemagne qu'exportée vers ce pays "en raison de conditions de vent favorables". Le solde des échanges atteint ainsi "son plus haut niveau importateur depuis mars 2013".

Source : batirama.com / AFP