Ces dossiers figurent parmi les héritages du précédent cabinet d'Aurélie Filippetti, qui avait initialement prévu deux textes séparés, l'un portant sur la création - qui devait être à l'origine une loi d'orientation- et l'autre sur le patrimoine, visant notamment à simplifier un système de protection jugé trop complexe.
Les textes avaient fini par s'enliser, sans date précise de présentation devant l'Assemblée nationale. Fleur Pellerin donne pour la première fois un calendrier pour un projet de loi unique réunissant les deux problématiques.
"Ce débat sera l'occasion pour le gouvernement d'affirmer son attachement aux principes fondateurs de l'identité de notre pays en matière de culture : la liberté de création, mais aussi le soutien aux créateurs et la protection de leur statut, l'accessibilité la plus large aux oeuvres de l'esprit, la préservation et la valorisation du patrimoine", a précisé la ministre.
"Ce projet de loi porte aussi d'importantes dispositions relatives à l'architecture et au patrimoine, qui permettront d'une part de clarifier le droit des espaces protégés dans un souci d'efficacité et d'intelligibilité sans pour autant renoncer au niveau de protection. De mettre en oeuvre, d'autre part, certaines recommandations du rapport Bloche sur la création architecturale".
Présenté en juillet par le député Patrick Bloche, ce rapport suscite l'inquiétude des associations de défense du patrimoine, qui craignent un assouplissement des normes préservant le caractère des villes anciennes.
Le document affirme que "les règles relatives à l'urbanisme et à la protection du patrimoine semblent limiter la diversité des formes urbaines et, partant, la latitude laissée à l'architecte" et propose de "simplifier les règles d'urbanisme pour permettre à la création architecturale de s'exprimer". Affaire à suivre...
Petit village du Maine possédant une église de bourg qui a été classée monument historique, bien qu'assez banale. Resultat: les maisons se trouvant à 1 km à la ronde qui doivent être rénovées sont soumises à des normes qui augmentent passablement le prix de la rénovation et ne permettent pas de moderniser, même légèrement, les façades, voire la partie arrière de la maison invisible de la rue. Il faut respecter la pierre, même si elle est en très mauvais état, et qu'elle était déjà cachée depuis des décennies, et la forme des fenêtres, et les volets, etc. Le danger est alors que l'on renonce à rénover la maison qui risque de tomber en ruine à un moment ou un autre. On peut aimer le terrroir sans souhaiter vivre à l'ancienne. Ce Rapport Bloche pourrait-il tenir compte de ce genre de situation?
La création architecturale n'a pas à être encadré, puisqu'elle est déjà inexistante grâce à l'indigence culturelle et intellectuelle de nos élus municipaux. Les PLU brident la création et fait la part belle aux constructions NÉO-régionales... Peut être que les CAUE pourraient être obligatoirement présent dans les communes, faire confiance aux professionnels, une notion perdue, c'est dommage. VdB
Le patrimoine ancien signe en grande partie la valeur d'une cité et toutes les traditions qui s'y rattachent attirent l'économie du tourisme (une des premières industries françaises il ne faut pas l'oublier). Le patrimoine est un témpoin qui se transmet de génération en génération. Les citoyens sont généralement très attachés à leur patrimoine puisqu'il fait partie intégrante de leur cadre de vie. Il agit comme un repère apaisant dans le temps et l'espace, reliant passé et avenir. Il faudrait surtout cesser de banaliser notre environnement urbain par du fonctionnel ramené à sa plus simple expression et porter davantage attention au respect de l'existant. Les italiens savent généralement faire cela bien que très attachés au centro storico de leurs magnifiques cités.
"assouplissement des normes préservant le caractère des villes anciennes" !! Quelles sont ces normes ? Le propre du patrimoine architectural et urbain est d'être divers et qu'il ne peut y avoir de normes ! Les français se plaindraient du trop-plein de normes ; il semble que les "défenseurs" du patrimoine voudraient que l'on conforte des normes là ou il n'y en a pas ! Heureusement qu'il n'y avait pas de norme lors des travaux successifs de construction du Mont St Michel, les associations eussent veillé alors à ce que l'on ne défigure pas au 16°siècle le Mont par une église, trop, euh, moderne.
Présentation du rapport d'Urbain Le Verrier, fondateur de la météo en 1857: " Il y a les gens qui font et laissent faire, il y en a d'autres qui ne font pas mais laissent faire, la pire espèce et malheureusement la plus nombreuse ce sont ceux qui ne font pas et qui ne veulent pas qu'on fasse" Décidément le monde ne changera jamais!
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Consultez un architecte, les ABF autorisent les bons projets. Faisons de l'architecture ! Ce rapport http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-info/i2070.asp est bien une incitation à l'emploi de professionnel pour la préservation de la qualité architecturale. Alors stop aux "associations de défense du patrimoine" d'arrières gardes, qui non aucune notion d'histoire de l'art. Allez prendre des cours et réfléchissez à ce qui a fait la richesse architecturale de la France et de l'Italie, élevons les esprits ! VdB