Le groupe SNI annonce le rapprochement des activités de construction et réhabilitation de logements de ses filiales Osica et Efidis au sein d'un groupement d'intérêt économique.

"Cette nouvelle organisation vise à offrir aux collectivités territoriales du "Grand Paris" une capacité de production adaptée aux enjeux de la métropole ainsi qu'aux objectifs ambitieux affichés par le groupe SNI", a expliqué le premier bailleur social français, filiale de la Caisse des dépôts (CDC).

 

"C'est ainsi que de 2015 à 2018, le rythme annuel de production des deux sociétés qui s'établit, au total, aux environs de 2.000 logements, devrait croître en moyenne de 50%", a ajouté le groupe.

 

"Le financement de cette surproduction sera assuré par la mobilisation des ressources du fonds d'épargne grâce aux prêts fonciers à 60 ans, désormais accessibles en zone tendue, ainsi que par les engagements de couverture des besoins en fonds propres apportés par la SNI à ses deux filiales ainsi que par (les fonds) Action Logement".

 

La "logique financière" de SNI dénoncée

 

Le groupe SNI a également assuré qu'"au-delà de la mise en commun de leurs capacités de production patrimoniale", Osica et Efidis "conservent leurs identités respectives, leurs personnels, leurs moyens propres dans l'exploitation, à savoir la gestion locative et la maintenance ainsi que pour l'élaboration des plans de patrimoine, à travers des services centraux et des réseaux de proximité distincts".

 

Peu de temps avant, trois associations de défense des locataires (CNL, CGL) et des consommateurs (CLCV) ainsi que trois syndicats (SNUP FSU, FO, CGT) s'étaient rassemblé devant les bureaux parisiens d'Osica pour dénoncer la "logique financière" de SNI, affichant leur crainte d'un "démantèlement" des activités d'Osica et Efidis avec un "impact sur l'emploi".

 

Dans le cadre de l'objectif gouvernemental de relance de la construction de logements sociaux, la SNI a lancé début 2014 des appels d'offre pour la construction de 10.000 logements sociaux et autant de logements intermédiaires dans les zones les plus tendues, autour de Paris et de grandes villes comme Lyon et Marseille.

 

Source : batirama.com / AFP