Le promoteur immobilier a vu son bénéfice net baisser de 22% au 1er semestre, pâtissant d'un marché résidentiel "particulièrement difficile".

Le bénéfice net (part du groupe) des six premiers mois est ressorti à 35,1 millions d'euros, en recul de 22% par rapport à la même période de 2013. Le chiffre d'affaires de Nexity au premier semestre a diminué de 12% à 1,1 milliard d'euros. Celui du secteur résidentiel est en repli de 8,6% à 735,1 millions d'euros. "En immobilier résidentiel, le marché français a connu depuis le début de l'année, et particulièrement au deuxième trimestre, des conditions particulièrement difficiles", a déclaré le PDG Alain Dinin.

 

"La poursuite de la baisse du pouvoir d'achat des ménages, le choc de complexité réglementaire induit notamment par l'entrée en vigueur de la loi Alur et, plus que tout, la baisse du moral des clients, se sont conjugués pour ralentir le rythme des mises en vente de logements, déjà historiquement bas, tant pour la clientèle investisseurs que pour les accédants à la propriété", poursuit-il.

 

Le résultat opérationnel courant est en repli de 14% à 73,2 millions d'euros, mais le taux de marge est resté quasi stable à 6,6%. Au 30 juin, le carnet de commandes s'élevait à 3,3 milliards d'euros, quasi stable sur un an. En immobilier résidentiel, il représente 19 mois d'activité de promotion, à 2,9 milliards.

 

10 000 réservations prévues en 2014

 

Au vu de ces résultats, Nexity a confirmé ses perspectives pour l'ensemble de l'année 2014 : il table sur un chiffre d'affaires "supérieur à 2,5 milliards d'euros" et un résultat opérationnel courant "d'au moins 170 millions d'euros".Il prévoit toujours 10 000 réservations nettes sur l'année en cours, soit autant qu'en 2013.

 

Sur les six premiers mois, Nexity a enregistré 4.537 réservations nettes de logements en France, en hausse de 2,2%, sur un "marché déprimé", grâce à "la largeur et à la diversité de sa gamme de produits, à son positionnement pertinent en termes de prix, à sa force de frappe commerciale", dit Nexity. Cette résistance tient aussi à "la qualité des relations (du groupe) avec les bailleurs professionnels, qui ont généré 38%" de ces réservations.

 

"Le début de l'année 2014 a également été marqué par la finalisation de deux importantes opérations de croissance externe", avec le rachat des sociétés Oralia, cinquième groupe d'administration de biens en France et PERL, spécialisée dans le co-financement de logements locatifs sociaux, "qui vont contribuer à accélérer le développement rentable du groupe", commente M. Dinin.Sur la base de ces perspectives, le groupe envisage de verser à ses actionnaires un dividende stable à 2 euros par action, en 2015.

Source : batirama.com / AFP