Comment rénover les copropriétés avec chauffage collectif ?

 Comment rénover les copropriétés avec chauffage collectif ?

Une étude a été confiée par la Fedene* à Cardonnel Ingénierie sur la rénovation des logements équipés de chauffage collectif. Cinq millions de logements sont concernés en France.




Le gouvernement a lancé l’opération Rénover 500 000 logements par an en France, en amont du projet de la Loi Transition énergétique. Outre les logements sociaux, les copropriétés représentent un enjeu important en termes économique et environnemental.

 

« Il n’est pas toujours facile de travailler avec les copropriétés car les décisionnaires sont multiples » confie Olivier Salvat, vice président de la fédération des services énergie environnement qui ajoute : « La prise de décision est en effet toujours plus rapide avec un bailleur social »

 

Par ailleurs, les obligations réglementaires étant peu nombreuses dans le parc privé (hormis un DPE* à réaliser avant fin 2016), les copropriétaires ne sont pas enclins à réaliser des travaux qu’ils jugent souvent coûteux et peu opportuns.

 

Une feuille de route pour réduire la consommation énergétique

 

Afin de sensibiliser le gouvernement sur les enjeux de la rénovation de ce type de logements, la Fedene a donc missionné Cardonnel Ingénierie pour réaliser une étude (voir ci-dessous).

 

Cette étude s’appuie sur des cas représentatifs du parc immobilier français et présente une feuille de route visant à réduire la consommation énergétique. Elle révèle avant tout qu’un pilotage et la maintenance des installations peuvent à elles seules générer une économie d’énergie de l’ordre de 20 %.

 

Ces actions de pilotage et maintenance concernent le maintien du rendement du brûleur, le réglage de la température d’eau chaude, l’équilibrage du réseau de distribution, télégestion, systèmes d’alertes…).

 

Du bon comportement des usagers

 

Ces actions évitent par conséquent des dérives, sources de gaspillage et garantissent la performance du système. Or, aujourd’hui, 55% des copropriétés n’ont pas de contrat de maintenance (seul le contrat d’entretien de la chaudière est obligatoire).

 

De nouveaux outils et applications sur les smartphones (avec affichage de la température dans les pièces) devraient d’ailleurs également faciliter le bon comportement des usages, indispensable pour limiter les consommations énergétiques…

 

La Fedene a donc dégagé plusieurs pistes d’actions et de réflexion, à l’issue de cette étude. Elle encourage d’abord la définition d’une feuille de route avec un objectif intermédiaire à 2025 (et non 2020) avant d’atteindre à terme l’objectif fixé en 2050.

 

Garantie de performance réelle

 

Elle souhaite surtout inscrire dans le projet de loi relatif à la transition énergétique la garantie de performance réelle, qui suppose un engagement, via un contrat, de l’opérateur ayant réalisé les travaux de performances énergétique.

 

Enfin, la fédération préconise l’obligation d’entreprendre des actions de performance énergétique à l’occasion de grands travaux sur le bâtiment (exemple : isolation thermique en lien avec un ravalement ou équilibrage hydraulique avec rénovation de la toiture).

 

Seul bémol : une obligation trop contraignante pourrait avoir pour conséquence de mettre un coup de frein sur certains travaux dont les opérations de ravalement… comme cela a été expérimenté et vécu en Allemagne il y a deux ans.

 

Source : batirama.com / Fabienne Leroy

 

* Fédération des services énergie environnement qui regroupe notamment le Snec, Sypemi, Synasav et le Sypim. Son président est Jean-Claude Boncorps

 

* Diagnostic de performance énergétique

 

Trois bâtiments étudiés

 

L’étude s’est concentrée sur trois types de bâtiment : de type Haussmannien, soit 53 % des copropriétés en France, un bâtiment datant de la période 1948 – 1975 (soit 20 à 25 % des copropriétés) et un dernier datant des années 80 (16 % du parc). De même, ces bâtiments sont implantés dans 3 zones climatiques différentes (Nancy, la Rochelle et Nice)

  • Pour le 1er type de bâtiment, les actions préconisées concernent les équipements thermiques (changement de chaudières, isolation des réseaux en volume non chauffée, installation de robinets thermostatiques et équilibrage des réseaux ainsi qu’une isolation des planchers bas).

 

  • Pour le 2e type de bâtiment, les actions dépendent de l’état constaté. Les stratégies de rénovation les plus adaptées consistent surtout à agir sur l’enveloppe (avec un effort financier conséquent) ou à combiner des opérations sur les équipements thermiques en changeant les chaudières.

 

  • Pour les bâtiments récents, il est possible de réduire la consommation énergétique en combinant plusieurs actions sur l’enveloppe ou en agissant uniquement sur les équipements thermiques.


 

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