Le gouvernement a choisi deux consortiums d'entreprises pour créer une vitrine numérique en 3D des compétences françaises dans tous les domaines de la ville durable.

"Les marchés de développement urbain sont en forte croissance à l'international avec un potentiel de progression supplémentaire estimé à 50 milliards d'euros d'ici 2017 et à 100 milliards d'ici 2022", indique le ministère du commerce extérieur.

 

"Nous estimons que nous devons capter une part de cette demande mondiale et la bonne part", a déclaré la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq. "D'autres pays sont mieux organisés que nous", a-t-elle ajouté.

 

"C'est un petit défaut d'organisation que nous avons à l'international, qui est assez connu, à savoir que chacun vient dire "mon produit est le meilleur", a déploré la ministre, "nous avons des concurrents redoutables".

 

Marquette virtuelle à l'échelle d'un quartier

 

Elle avait lancé en juillet un appel à projet pour réaliser une maquette virtuelle à l'échelle d'un quartier ou d'une ville, qui permette de référencer le maximum d'entreprises françaises dans tous les segments de la ville durable et qui serve de vitrine du savoir-faire français à l'international.

 

Le projet est financé par le ministère du Commerce extérieur à travers des fonds d'étude pour un montant total de quatre millions d'euros, a-t-elle précisé. Les candidats avaient pour obligation de fédérer architectes, ingénieurs et industriels et de présenter des projets complexes et ambitieux.

 

Ils devaient aussi donner la preuve sous forme d'une lettre des autorités d'une ville que leurs projets correspondent à une demande réelle. A l'issue de cette procédure, deux groupements ont été retenus.  

 

Eiffage, Egis, GDF Suez, Artelia et Véolia dans la course

 

Eiffage, Egis et GDF Suez présenteront un simulateur sur un projet dans Astana, ville récente située au coeur de la steppe du Kazakhstan. Artélia et Véolia présenteront un simulateur sur un projet à Santiago du Chili, ville à la population en forte croissance.

 

Il sera aussi exigé des deux consortiums de créer dans les trois mois une plateforme internet permettant à d'autres entreprises, et notamment des PME, de s'associer au projet, a précisé Pascal Lignères, conseiller filières de Mme Bricq. Une telle maquette virtuelle en trois dimensions fédérant l'offre d'un pays est "une première mondiale".

 

D'ici fin 2014 de premières esquisses seront faites et le projet sera opérationnel début 2015, a-t-il précisé. Un client potentiel pourra sur la maquette cliquer sur les égouts par exemple et voir apparaître l'ensemble des entreprises françaises proposant leur savoir-faire dans ce domaine, a souligné Béatrice Marre, conseillère spéciale de Mme Bricq. 

 

Source : batirama.com / AFP