Quand l’humidité ronge les pièces intérieures

Quand l’humidité ronge les pièces intérieures

Le sinistre étudié concerne une maison individuelle en maçonnerie d’agglomérés, de construction traditionnelle. L’humidité dans les pièces intérieures va créer des désordres impressionnants.




 

L’expert mandaté constate, dans les pièces adossées au pignon Est, des auréoles (avec décollement de papiers peints et développement de moisissures noirâtres) endommageant les papiers peints en bas des doublages. L’humidimètre indique des taux d’humidité de l’or­dre de 15% minimum.

 

 

  1. Aperçu de l’humidité en pied de doublage côté pignon Est.

 

En revanche, il ne constate aucun dommage sur papiers peints en cueillie de plafond des pièces concernées par le désordre, et la ventilation fonctionne correctement. L’enduit monocouche en pignon Est (qui est en limite de propriété) ne présente aucune fissuration.

 

Cette construction se caractérise par la présence de terres situées localement au-dessus de l’arase étanche du pignon Est. Ailleurs, la terre est située en dessous de l’arase étanche.

 

 

  1. Hauteur trop élevée des terres extérieures.

 

Le diagnostic. La terre du terrain voisin, située localement au-dessus de l’arase étanche, favorise les remontées capillaires dans les murs périphériques lors de périodes très humides, par contournement de la barrière de coupure de capillarité située sur le soubassement en agglomérés.

 

Par ailleurs, le CCTP prévoyait la mise en place d’un réseau de drainage en périphérie de la construction. Un sondage pratiqué au cours de la réunion d’expertise en pied de pignon Est ne laisse apparaître aucun système de drainage. Les remontées capillaires sont favorisées par le sol non drainé.

 

 

  1. Absence de réseau de drainage le long du pignon Est.

 

Ce qu’il aurait fallu faire. Il était nécessaire de respecter le CCTP du marché qui prévoyait clairement un drainage en pied de l’ensemble des maçonneries périphériques.

 

Il est par ailleurs indispensable de respecter la mise en place d’une coupure de capillarité disposée à 0.15m au moins au-dessus du niveau le plus haut du sol définitif extérieur, comme le stipule le DTU 20.1. Maçonneries en petits éléments.

 

 

Source : batirama.com / Fondation Excellence SMA, Bertrand de Hedouville

1 Commentaire
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  • par Spatule37
  • 16/05/2015 20:39:22

L'expertise d'un bâtiment confronté à un problème d'humidité est différent selon l'âge de la construction. Les origines de l'humidité pour les bâtiments qui ont plus de 60 ans (sans fondations) sont très particulières et doivent faire l'objet d'une grande attention car la plupart des solutions préconisées sont en totale contradiction avec les situations rencontrées. L'injection de produits hydrofuges dans des murs hétérogènes soumet celui ci à des éclatements de structure dues aux variations dimensionnelles de la maçonnerie. Le drainage est aussi un danger si celui ci est mis en place au pied des fondations. Ne pas confondre remontées capillaires naturelles (15 à 20 cm au dessus du sol) et remontées osmotiques (de 50 cm à 2,50 de hauteur). Le diagnostic humidité dans les bâtiments anciens demande de réelles connaissances ... Tout est aussi une question de Bon Sens ! Thierry ALLAIN.

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