Efficity publie son baromètre mensuel du pouvoir d’achat immobilier et dénonce la rétention de crédit de la part des banques.

 

A 8 356 euros, les prix de l’immobilier à Paris affichent une très légère hausse (+0,1%) en avril 2012 ainsi que depuis le début de l’année (+0,3%). Ce calme apparent dissimule une situation tendue : les volumes de ventes sont en baisse d’environ 20% en Ile de France et l’offre en augmentation. Le nombre d’appartements en vente à Paris a augmenté de 8% depuis janvier.

 

Les biens de qualité continuent de se vendre au prix affiché, ce qui explique le maintien des prix, tandis que ceux présentant des défauts, dont les propriétaires ont encore beaucoup de réticences à baisser le prix, restent sur le marché et n’entrent donc pas dans les statistiques de vente.

 

Ce phénomène s’observe également sur les Hauts de Seine, la Seine Saint-Denis et le Val de Marne. Les prix / m2 s’y élèvent pour le 92 à 5.696 euros (+1,4% depuis janvier), le 93 à 3.092 euros (1,7%) et 4.054 euros (+1,8%). Le volume de biens en vente y augmente respectivement de 14,1%, 16,2% et 11,9% depuis janvier.

 

L’accès au crédit se resserre

 

On attendait des taux d’intérêt en hausse, entraînant une baisse des prix. Tel n’est pas le cas. Les taux d’intérêt sont même très favorables et en baisse. En apparence tout va bien… Cependant, les critères de sélection des dossiers sont plus coercitifs, venant corriger l’intérêt de cette baisse des taux pour les acheteurs.

 

En effet, les banques misent sur une production de crédit inférieure en moyenne de 30% par rapport à 2011. L’adage « on ne prête qu’aux riches » n’aura jamais été aussi vrai et l’on commence à voir des dossiers de prêt refusés par les établissements bancaires qui les auraient financés quelques mois avant.

 

Mathématiquement, le pouvoir d’achat immobilier s’améliore à Paris mais se détériore dans les autres départements d’Ile de France. A noter qu’à Paris en comparaison avec la banlieue, il faut en moyenne 40 mois de salaires supplémentaires pour se payer un appartement de 50m2. A titre d’exemple, on peut aussi noter qu’il faudra deux fois moins de mois de salaires à Bordeaux pour acquérir un appartement de 50m2.

 

Source : batirama.com