L’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction prévoit une baisse de production de l’ordre de –3% en granulat et -4% en béton prêt à l’emploi.

 

Le froid extrême de ce mois de février risque fort de plomber toute l’année 2012. C’est en tous cas l’avis de l’Unicem qui prévoit pour 2012 une baisse de production de -3 % en granulats et de -4% en BPE. Des estimations « mesurées » compte tenu des incertitudes qui pèsent sur le 2nd semestre de l’année.

 

« Jusqu’à l’été, les carnets de commandes sont bien remplis, assure Denis Maître, président de l’Unicem qui regroupe la quasi totalité des industries extractives de minéraux (granulat, pierre, craie, chaux…) ainsi que les fabricants de divers matériaux minéraux de construction (BPE, mortier, plâtre, laine minérale…).

 

Ensuite, on ne sait pas trop ce qui va se passer. Il y a des enjeux électoraux importants, on va voir comment évolue le chômage, le pouvoir d’achat des ménages… Y aura t-il un nouveau plan de rigueur ? De nouvelles aides au logement ?...

 

Tout ceci fait beaucoup d’incertitudes. D’autant que les collectivités, échaudées par la disparition de la banque Dexia, vont renoncer à de nombreux projets.» Une chose est sûre : 2012 sera moins bonne que 2011.

 

« Il faut relativiser, précise toutefois Carole Deneuve, responsable du service économique et des statistiques à l’Unicem. 2011 a été une bonne année pour tout le monde.

 

Et l’impact négatif de la météo de ce mois de février 2012 doit être mis en parallèle avec les effets a contrario très bénéfiques l’an dernier puisque nous avons profité d’un temps plus que clément en janvier et en février 2011 de même qu’en décembre 2011. »

 

Les années se suivent… et ne se ressemblent pas ! Février 2012 est analysé par les professionnels du secteur comme le pire décrochage que la filière ait connu depuis ces dix dernières années. « A cela se greffe une conjoncture défavorable, » estime Denis Maître.

 

« Le marché de la maison individuelle sera certainement le plus impacté cette année, analyse Carole Deneuve, alors que celui du logement collectif  devrait être tiré par le social. Et puis le dispositif Scellier reste en vigueur jusqu’au 31 décembre 2012. Les investisseurs s’y engouffreront peut être à nouveau sur les 6 derniers mois de l’année ? »

 

Une question qui devrait rester en suspend encore quelques mois, en attendant les résultats des élections présidentielles et législatives et l’espoir d’une nouvelle politique du logement en France qui soutiendrait le secteur de la construction dans son ensemble.

 

Source : batirama.com / Céline Jappé