Carrelage: des joints plus techniques et décoratifs !

Carrelage: des joints plus techniques et décoratifs !

Les joints s'adaptent aux nouvelles contraintes techniques et aux tendances esthétiques…




 

Pastels, chocolat, métallisés, pailletés… Le joint à carrelage se colore. « Cette évolution est liée à la décoration, explique Marjorie Daniel, responsable de marché chez BASF France. Lors de la réalisation d’un ouvrage carrelé, le joint est très impliquant car il se voit ».

 

Engouement pour des coloris variés, d’autant que les fabricants de carrelage ne cessent de proposer des nouveautés : décors tendance, carreaux grands formats… « Ils nous poussent à innover. Nous devons proposer des alternatives aux consommateurs. L’esthétisme et la qualité de finition priment sur le joint », confirme Elisabeth Szerauc, chef de marché Joints chez Parex Lanko.

 

« L’aspect technique est aussi moteur, car le joint joue un rôle fondamental dans l’ouvrage carrelé. Il doit pouvoir supporter des tensions importantes, quand le format des carreaux augmente et la largeur des joints diminue », continue Marjorie Daniel.

 

En outre, « les supports se diversifient, et les systèmes comme les planchers chauffants, ou les isolations phoniques sous carrelage, nécessitent une réponse adaptée », ajoute Elisabeth Szerauc. Outre, leur possibilité de coloration, leur qualité de finition, les récents joints ­souples apportent une réponse en terme de durabilité et de résistance.

 

Et l’applicateur y gagne aussi en confort d’utilisation !

 

 

AVIS D'EXPERT


 
Christophe Dufour
Responsable de Sol Adour Chape Liquide à Anglet (64)

 

« L’innovation est un plus indéniable »



« Tous les travaux réalisés par les industriels sur les joints, et l’innovation autour de ces produits de mise en œuvre de manière générale est un plus indéniable dans notre quotidien.

 

Au sein de l’entreprise, nous préconisons toutes les solutions qui permettent d’apporter à nos compagnons plus de bien-être sur le chantier. Nous sommes en recherche de réponses pouvant  diminuer la pénibilité au travail, et générer plus de confort à l’usage, à l’instar des joints sans poussière.

 

En outre, en termes de nouveautés les gammes de coloris pour les joints sont également notables. Cependant, l’opportunité de bénéficier d’une large possibilité de teintes est plus adaptée pour des chantiers en maisons individuelles qu’en logements collectifs.

 

Pour une raison tout simplement économique. Sur ces chantiers nos prix ne vont pas à la hausse. Si nos interlocuteurs finaux peuvent être séduits par la possibilité esthétique de mettre des joints de différentes couleurs, le coût va devenir un frein quand il faut traiter 90 logements.

 

Enfin, l’innovation autour des joints époxy dont les formules améliorées permettent une mise en œuvre plus simplifiée est également intéressante. Mais quelle va être la tenue de ces produits dans le temps ? Pour l’instant, nous n’avons pas encore de recul.

 

S’ils sont adaptés dans des applications en salle de bains, je m’interroge sur leur durabilité dans des locaux très humides, tels que des piscines ou en extérieur sur des terrasses».




 

Solution n° 1 : le joint auto-nettoyant

 

 

Formulée sur la base de nouveaux composants, cette typologie de joint en poudre monocomposant, conjugue facilité de nettoyage, d’entretien, résistance à l’humidité, et choix des couleurs.

 

Ce joint pourrait venir marcher sur les plates-bandes des mortiers-joints époxy à la réputation acquise dans les pièces humides… En tous cas dans les logements. Il  innove grâce à des nouveaux composants : les géopolymères, constitués de composés minéraux similaires aux carreaux céramiques, utilisés pour fabriquer des pierres reconstituées.

 

L’avantage : une structure qui donne au joint une composition dense, fermée, et une surface non poreuse. La saleté ne s’accroche pas, et un géopolymère spécifique le rend hydrophile. Conséquence : l’eau glisse sous la saleté. Un simple nettoyage avec une éponge humide, dissout et emporte les substances.

 

Un autre composant permet d’éliminer moisissures et champignons à la surface du joint grâce à un phénomène naturel de photocatalyse. Résistant aux attaques acides, sa composition similaire aux carreaux céramiques, permet de former une continuité, et une homogénéité de surface.

 

Côté mise en œu­vre - exclusivement en intérieur - elle s’effectue avec les outils traditionnels. Mais le mélange est facilité car il suffit de verser l’eau de gâchage directement dans le seau contenant la poudre, avec tout de même un malaxeur afin d’assurer l’homogénéité des couleurs et une texture sans grumeau afin de faciliter le geste et de gagner du temps.

 

Ce joint géopolymère remplit  les largeurs les plus fines,  et ne nécessite pas de reprendre la taloche à plusieurs reprises. Souple, il permet un nettoyage après cinq minutes de séchage et jusqu’à 60 minutes pour traiter de plus grandes surfaces en une seule fois.

 

Seule précaution d’utilisation : rester vigilant sur les quantités d’eau préconisées par le fabricant. En particulier pour les coloris foncés. En ajoutant trop d’eau au nettoyage, le joint peut se délaver.

 

Intérêts :

adapté aux pièces humides, mise en œuvre aisée, facilité de nettoyage, composition pour un rendu homogène avec le carreau céramique.

Limites :

attention aux surcharges en eau notamment avec les couleurs foncées.




 

Solution n° 2 : toujours plus de couleurs

 

 

Effet décoratif du carrelage oblige, les joints suivent, et jouent la carte de la coordination en couleurs ou en paillettes. Une tendance teintée qui bénéficie aussi aux joints époxy en investissant les salles de bains des particuliers.

 

Décoration et rénovation demeurent des marchés porteurs. Conséquence?: les fabricants  de joints à carrelage ont adapté leur offre.

 

Les joints hydrauliques collent aux coloris tendance et offrent des formulations permettant une application sur plancher chauffant : l’émetteur préféré des générateurs exploitants des énergies renouvelables.

 

Offrant des aspects lisses et fins, souples et à prise rapide, ils se mettent en œuvre selon les préconisations des fabricants. Ils nécessitent de respecter le taux de gâchage du produit pour éviter une hétérogénéité de teinte et d’aspect du joint.

 

Pour obtenir des coloris en adéquation avec les attentes des consommateurs. Et cette tendance à la couleur bénéficie aussi aux joints époxy, résistants aux acides et aux moisissures, préconisés en milieux humides, et jusque plutôt réservés aux locaux à usage intensif, piscines, cuisines collectives…

 

Face à des joints classiques qui s’encrassent plus vite et aux investissements lourds que peuvent représenter une salle de bains ou une cuisine, les particuliers n’hésitent plus à se tourner vers ces joints époxy, plus onéreux, mais plus durables.

 

D’où une nouvelle génération de jointoiements décoratifs qui se déclinent aussi dans des coloris en adéquation avec les attentes en matière de décoration. Et pour entrer chez le particulierleur formulation a été améliorée pour les rendre plus résistants, faciles à met­tre en œuvre et leur donner un rendu plus lisse quelle que soit la largeur.

 

Une solution également intéressante sur les supports d’autres colles ne suffisent pas : supports métalliques ou panneaux prêts-à-carreler à base de polystyrène revêtu d’un enduit, adaptés pour la conception de douches à l’italienne.

 

Seuls inconvénients de l’époxy : respecter les quantités d’eau préconisées pour éviter que le joint ne se creuse, et nettoyer toutes traces de mortier sur les carreaux et sur les outils avant durcissement.

 

Intérêts :

possibilité de couleurs en adéquation avec les tendances décoratives pour tous types de joints, y compris époxy avec formulations améliorées.

Limites :

bien respecter le taux de gâchage du produit pour respecter l’homogénéité de teinte et d’aspect du joint.




 

Solution n° 3 : 90 % de poussières en moins

 

 

Développée à l’origine pour les ciments, la technologie sans poussière en diminuant la pénibilité sur le chantier s’est ­généralisée. Une innovation qui  s’applique aussi aux joints ­hydrauliques.

 

Créée en 2006 par Parex Lanko, lancée à l’occasion de Batimat 2007 par  Weber,  développée fin 2010 chez Mapei sous le baptême de low-dust en affichant une réduction jusqu’à 90% - 80% chez Parex Lanko -, la technologie sans poussière est devenue, depuis, un plus produit incontournable.

 

Appliquée aux mortiers de manière générale, elle concerne aussi les mortiers-joints. A quel moment la poussière est-elle éliminée ? Lors du gâchage. Comment ces mortiers dégagent-ils moins de poussière ?

 

Grâce à des composés spécifiques… dont la teneur demeure secrète. Une formulation aussi jalousement gardée, que celle de la célèbre boisson gazeuse américaine au logo rouge et blanc. Reste que cette innovation a marqué les dernières générations de mortiers.

 

La preuve : la majorité des fabricants la propose. Car, cette technologie sans poussière a permis d’améliorer les conditions de travail, en se fondant sur un argument majeur : celui de la santé des utilisateurs.

 

De fait, elle rend plus confortable la mise en œuvre par l’absence de poussière à l’ouverture du sac, et pendant le malaxage que l’applicateur pourrait inhaler. Un atout santé : exit le masque autrefois nécessaire lors de la préparation de mortier classique, et les problèmes respiratoires comme les risques d’allergie sont écartés.

 

L’absence de poussière appliquée à ces mortiers de jointoiement facilite également le nettoyage pendant et après les travaux. D’où un gain de temps évident, l’espace d’exécution devient plus propre.

 

Du coup, il est possible de gâcher à l’extérieur comme à l’intérieur et de travailler par exemple à proximité de murs mis en peinture sans prendre le risque de les salir. Une innovation à retrouver aussi en version colorée.

 

Intérêts :

confort à l’usage et conditions de travail améliorés grâce à l’absence de poussière.

Limites :

un léger surcoût à l’achat.




 

INFOS PRATIQUES

 

Réglementation

 

  • NF DTU 52.2 – Pose collée des revêtements céramiques et assimilés – pierres naturelles. Ce dernier apporte des évolutions sur la largeur des joints : dans tous les cas, la pose à joint nul est interdite.
  • En sol intérieur, la largeur des joints est de 2 mm minimum avec des carreaux certifiés NF Upec, sinon, elle est de 4 mm.
  • En murs intérieurs, la largeur des joints est de 2 mm minimum
  • En sol extérieur, elle est de 5 mm minimum, et en murs extérieurs, de 4 mm minimum.
  • CPT Sols Grands formats : travaux neufs. Cahier du CSTB n° 3666 décembre 2009.
  • CPT Sols P4/P4S : travaux neufs. Cahier du CSTB n° 3526 mai 2006.
  • CPT Chape sulfate de calcium : travaux neufs. Cahier du CSTB n°?3527 mai 2006.
  • CPT Murs intérieurs : rénovation. Cahier du CSTB n° 3528 Mai 2006.
  • CPT Sols P3 : rénovation. Cahier du CSTB n° 3529 Mai 2006.
  • CPT Sols P4/P4S : rénovation. Cahier du CSTB n° 3530 Mai 2006.
  • Chapes fluides à base de sulfate de calcium : Cahier du CSTB n° 3578 Décembre 2006.
  • Planchers réversible à eau basse température : Cahier du CSTB n° 3164 Octobre 1999.
  • NF EN 13 888 : mortiers de jointoiement pour carreaux et dalles céramique.

 

 

Source : batirama.com / S.L.H.

1 Commentaire
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  • par onekitjoint
  • 02/12/2012 10:54:51

Les joints mettent en valeur le carrelage celui ci est de plus en plus technique et donc plus chère. Pour économiser sur la fourniture et aussi gagner du temps pour les grands formats 30x30 au sol et 10x20 au mur utilisez une poche à joints

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