Les solutions d'ITE en toiture

Les solutions d'ITE en toiture

Pour mieux isoler une maison, une solution existe : procéder à l'isolation par l'extérieur (ITE) de la toiture.




 

L’heure est aux économies d’énergie dans le bâtiment. La maison BBC devient la référence tant en matière de construction que de rénovation et deviendra exigence à l’horizon 2013 en résidentiel avec la RT 2012 qui impose dans le neuf une enveloppe thermique étanche et performante en hiver comme en été, et dans l’ancien de stopper les déperditions.

 

Dans le neuf ou dans l’ancien, l’isolation des toitures est donc désormais capitale et passer par l’extérieur est fortement conseillé car cela apporte de nombreux avantages : isolation continue sans pont thermique, amélioration acoustique…

 

5 grandes familles

 

Le marché des isolants comprend 5 grandes familles : polystyrène expansé et extrudé, laines minérales, isolants bio-sources, polyuréthanes – qui se différencient par leur résistance thermique “R”*– avec différents procédés de mise en œuvre (sarking, panneaux sandwich…).

 

Une des difficultés en rénovation porte sur la surcharge mise en œuvre sur la structure existante (des tuiles, de l’isolant, du platelage…). Certaines techniques peuvent nécessiter une reprise de la charpente d’origine engendrant des coûts supplémentaires.

 

Des solutions existent et consistent à l’utilisation d’isolation légère.

 

*La résistance thermique “R” caractérise le pouvoir isolant d’un matériau et se calcule grâce au λ de l’isolant. R est égal à l’épaisseur (m) divisé par λ. NB : plus le lambda est petit, plus le matériau est isolant. Par exemple, le λ d’un PSE est de 0,038 à 0,031 W/m.K.

 

 

AVIS D'EXPERT

 

 

Thierry Emon
Chef de marché résidentiel Knauf Insulation


« Attention à l’étanchéité à l’air »


L’Isolation Thermique par L’Extérieur (ITE) des toitures est un système très efficace, qui permet notamment de réduire considérablement les ponts thermiques. Mais ce qu’il faut surtout respecter sous peine de désagrément ultérieur, ce sont les règles de mise en œuvre, qui sont principalement des Avis Techniques (AT).

 

Il est également bon de souligner que les réglementations thermiques évoluent et imposent, entre autres, une étanchéité à l’air du bâti. Cette étanchéité est un nouveau métier, et engendre donc de nouvelles habitudes de mise en œuvre qui n’avantagent pas l’Isolation Thermique par l’Extérieur des toitures.

 

En effet, la discontinuité de cette étanchéité lors de la pose en ITE toiture est un risque non négligeable

 

Ces systèmes peuvent convenir pour la rénovation mais nécessitent, la plupart du temps, le changement de certains éléments de la charpente.

 

Enfin, le coût des travaux de cette solution est plus important qu’une solution d’isolation par l’intérieur entre et sous chevrons.




Solution n° 1 : Le Sarking à l’assaut des sommets

 

 

Le Sarking s’adresse aux toitures inclinées de maisons individuelles et de petits bâtiments tertiaires, neufs ou à rénover. Bénéficiant d’avis techniques favorables pour des altitudes de 900 m et plus, ce procédé se retrouve souvent en région montagneuse.

 

La technique dite de Sarking consiste à fixer sur des chevrons le parement inférieur qui va recevoir l’isolation et servir de « plafond » aux rampants. Au-delà de 900 mètres le parement doit être recouvert d’un écran d’interposition, pare-vapeur ou autre.

 

En climat de plaine (en dessous de 900 mètres) l’écran est facultatif. Les panneaux sont installés en quinconce, à joints serrés et alternés afin d’éviter les ponts thermiques. Une rangée sur deux démarre par un demi-panneau. Le travail s’effectue de bas en haut, à partir de l’égout de toit.

 

Un écran de sous-toiture (voile étanche, membrane type HPV, film à face réfléchissante ou bitumineux) peut venir recouvrir le tout. Une fois l’écran déployé, l’ensemble est maintenu par des contre-lattes clouées ou vissées au droit des chevrons.

 

Les pièces de bois doivent avoir une section minimale, leur épaisseur déterminant l’espace de ventilation en sous-face de la couverture. Le choix des fixations est réglementé ainsi que leurs espaces et dimensions (norme NF EN 27-95).

 

Les matériaux les plus utilisés pour l’isolant dans ce procédé de Sarking sont le polystyrène extrudé (XPS), la mousse de polyuréthane ou les laines de verre et de roche.

 

Les produits alternatifs, tels que la fibre de bois pénètre très peu ce créneau.

Intérêts :

Isolation continue dans toute la toiture sans pont thermique tout en conservant la structure ou les plafonds en bois.

Limites :

Du point de vue confort acoustique il est suffisant par rapport à la réglementation en vigueur mais doit être complété par des sous toitures isolantes pour des zones plus bruyantes.




Solution n° 2 : Panneaux autoportants : caissons chevronnés ou sandwich

 

 

Très fonctionnels, les panneaux portants fournissent trois solutions en une : sous face décorative, couche isolante et support de couverture.

 

D’où une pose plus rapide que le sarking, mais avec un encombrement et un poids qui obligent à recourir à des engins de levage pour les installer en toiture.Les caissons chevronnés qui peuvent aller de 2 à 8 mè­tres et de 60 à 82 cm de large, sont composés d’une couche isolante prise entre deux chevrons raidisseurs, le tout assemblé à un support rigide offrant une sous-face décorative (agglo, bois massif, contreplaqué…).

 

Les bois débordent en partie haute afin de ménager un espace de ventilation entre l’isolant et la couverture. Certains modèles comportent un chevron central afin d’accroître la rigidité de l’ensemble. Les caissons se posent à l’avancement et se fixent au niveau des chevrons, sur les pannes de la charpente, à l’aide de longs crampons inoxydables.

 

Les raccords, qui constituent des zones de déperdition calorifique, sont jointoyés par un cordon de mousse polyuréthane expansive. Les panneaux sandwich sont formés de trois couches superposées (sous-face décorative, lame isolante et parement hydrofugé).

 

Leur  mise en ­œuvre s’effectue dans le sens de la pente. Ces panneaux sont enfoncés dans des avant-trous à travers les contre-liteaux jusque dans les pannes. Comme les caissons, le calfeutrage s’effectue à la mousse expansive ou avec des bandes alu auto-adhésives.

 

Intérêts :

Un gain de temps significatif de 20 à 30 % lors de la mise en œuvre.

Limites :

La taille et le poids des caissons imposent l’utilisation d’un engin de levage. Les raccords entre les éléments nécessitent un jointoiement avec un mastic.



Source : batirama.com / Aude Moutarlier

1 Commentaire
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  • par nicole24
  • 26/03/2014 18:12:29

Bonjour, Est il nécessaire et/ou indispensable de placer un "plastique" pour permettre l'étanchéité avant la pose du trillante ? Recommandation ? Inutile ? Indispensable ? Que se pratique t il en général et que préconise le fabricant ? Merci pour vos réponses. Cordialement. NM

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