L’industrie de la GTB inquiète de la baisse des prix

L’industrie de la GTB inquiète de la baisse des prix

Le marché 2016 de la régulation et GTB se situe à 325,4 M€, affichant une meilleure santé, mais sans renouer avec la croissance,en raison de prix artificiellement bas.




Le Syndicat ACR* vient de présenter son évaluation du marché français annuel de la régulation et de la gestion technique des bâtiments (GTB). Ce dernier a bénéficié de la reprise générale de 2016, avec des volumes de ventes, retrouvant des niveaux satisfaisants qui devraient s’inscrire dans la durée.  

 

« Il est vrai que les offres technologiques sont adaptées aux transitions énergétique et numérique qui font évoluer le secteur du bâtiment, souligne Dan Napar, président de l’ACR. En permettant à chaque utilisateur de maximiser son confort avec le minimum d’énergie, en utilisant des technologies à la fois robustes et innovantes, les solutions et produits de régulation et GTB répondent aux besoins actuels ». 

 

Toutefois, les adhérents du syndicat subissent une concurrence d’acteurs moins-disants ou opportunistes. Ainsi, les intégrateurs, les installateurs, les mainteneurs ou autres professionnels ayant un « pied chez le client » répondent à une demande croissante en s’appuyant sur une offre très large, élaborée en très grande partie par les constructeurs historiques.

 

Concurrence : des contre-performances

 

Pour autant, les compétences de ces acteurs, tant en termes de conception que de gestion, aboutissent à des offres très sous-dimensionnées dont les clients ne perçoivent les contre-performances qu’après un certain temps, en phase d’exploitation. « Les prix artificiellement bas qui en découlent impactent la performance globale du marché », précise Dan Napar.

 

Par ailleurs, si les acteurs du monde de l’Internet développent des offres numériques pour répondre aux besoins, leurs offres ne sont pas toujours en adéquation avec les référentiels en vigueur dans le secteur du bâtiment. Ils s’exposent ainsi à des contre-performances qui sont néfastes pour l’ensemble du marché.

 

Et l’ACR de regretter que la relative bonne santé du marché soit affectée par le niveau général bas des prix. « La stagnation du marché n’est pas satisfaisante, compte tenu de la forte demande vers des solutions technologiques innovantes permettant d’avoir une approche globale de la performance des bâtiments », rappelle le président du syndicat.

 

En détail : de nombreux segments à la baisse

 

Renouant petit à petit avec la croissance, le marché de la régulation a marqué une baisse de -0,4 %, à 195,8 M€. Pour sa part, la régulation du chauffage a baissé de -0,9 % (119,1 M€), malgré des segments en progression comme, pour le chauffage électrique, les délesteurs ou les thermostats pour plancher chauffant et, pour le chauffage à eau chaude, les thermostats d’ambiance, les robinets électroniques communicants ou encore les vannes auto-équilibrantes. 

 

Malgré de fortes attentes en matière de qualité de l’air, les solutions offertes par les industriels en régulation de la ventilation et de la climatisation ne sont pas encore suffisamment valorisées sur le marché et connait actuellement une légère croissance de +0,3% (76,7 M€).

 

Du côté de la GTB, après 3 années de croissance négative, le marché retrouve des niveaux encourageants, mais se maintient en stagnation à 0 ,5%, compte tenu de la baisse générale des prix (71,2 M€).

 

De nouveaux arrivants... et du moins-disant

 

La GTB été tirée par la forte croissance des postes centraux et des unités de traitement local à forte capacité. Toutefois, si ce marché progresse en volume, il est concurrencé par des nouveaux arrivants avec des offres moins-disantes.

 

Dans les années à venir, ce secteur devrait continuer à croître. « Les applications Web reposant sur les protocoles ouverts standardisés du bâtiment vont connaître un développement essentiel pour structurer ce marché dans la durée », estime Dan Napar.

 

Quant aux services, essentiellement liés à la GTB (maintenance et entretien sur les matériels et logiciels installés), ils marquent, pour la première fois, une baisse à -1% (58,3 M€).

 

Initiative commune BACnet/KNX

 

Pour mémoire, il a fallu 16 ans pour faire converger le nombre de bus de communication standardisés ouverts de plus de 50 à 3. Depuis 2014, il est aussi apparu évident qu’il faille poursuivre l’évolution informatique vers les technologies IP et Internet afin de préserver les investissements et les acquis des utilisateurs.

 

Suivant une évolution par conception commune et une compatibilité ascendante, les deux protocoles de KNX et BACnet intègrent ainsi les Web Services et se préparent à l’interaction avec les compteurs intelligents et les smart grids et, demain peut-être, la cyber sécurité et la maquette numérique (BIM)

 

* Syndicat des Automatismes du Génie Climatique et de la Régulation




Source : batirama.com / Michèle Fourret

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