Début d'un procès du racket des chantiers de BTP à Marseille

Début d'un procès du racket des chantiers de BTP à Marseille

Le racket sur les chantiers du BTP est un mal sur lequel les entreprises n'aiment pas s'épancher. Mais parfois, elles osent en parler...




Neuf prévenus ont commencé à comparaître à Marseille dans un procès emblématique de racket présumé d'entreprises du BTP par des sociétés de sécurité véreuses des quartiers Nord.

 

Parmi les prévenus, six comparaissent libres et trois autres, des quadragénaires à la carrure imposante, en détention depuis une vingtaine de mois, ont pris place dans le box du tribunal correctionnel.

 

Les principaux prévenus sont accusés de s'être attaqués à un gros morceau : l'un des plus importants chantiers de construction de la décennie à Marseille, la rocade autoroutière L2, confiée notamment au géant du BTP Bouygues.

 

Un préjudice de 2 millions d'euros

 

Soupçonnés d'avoir exigé des embauches, sans quoi le chantier ne pourrait pas continuer, ils doivent répondre d'extorsion. L'affaire a éclaté en janvier 2015 après l'incendie spectaculaire d'engins de chantier dont une foreuse sophistiquée de la société Bouygues Travaux Publics, une machine quasi-unique en Europe, à proximité de la cité Picon-Busserine, dans les quartiers Nord.

 

Troublante coïncidence, trois jours plus tard, le responsable de ce chantier de la L2 reçoit un devis d'une société locale pour assurer la sécurité des lieux. Brisant le silence qui entoure ce type de délits, un ingénieur porte plainte, dénonçant les pressions subies pour embaucher une dizaine de personnes.

 

Signe de la peur qu'inspire les acteurs du dossier aux responsables de chantier : deux des trois personnes qui ont dénoncé les pressions n'ont pas souhaité témoigner publiquement devant le tribunal, a indiqué la présidente du tribunal Anouk Bonnet, à l'ouverture de l'audience.

 

De multiples délits financiers

 

Outre le volet extorsion, les prévenus devront répondre d'une multitude de délits financiers : les sociétés ne payaient pas d'impôts, réglaient les salaires en liquide, ne disposaient d'aucune habilitation...

 

Pour le tribunal de Marseille, ce procès doit être une vitrine de la lutte contre le racket sur les chantiers. Le parquet en a fait l'une de ses priorités, et des policiers sont chargés de lutter contre ces pratiques, souvent tues, en regagnant la confiance des entrepreneurs.




Source : batirama.com / AFP

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