Le Forum ESTP brosse l'avenir du BTP

Le Forum ESTP brosse l'avenir du BTP

Les PDG des principales entreprises du BTP ont dressé un état des lieux de la profession et de son évolution prévisible dans les années à venir…




La 37e édition du plus grand forum BTP organisé par les étudiants de l'ESTP s'est tenue en décembre 2016 au Parc des Expositions à Paris, avec 130 entreprises présentes. Le thème de cette édition portait sur la diversification des métiers avec des focus sur l'économie circulaire, l'international et la transition numérique avec une table ronde sur le BIM.

 

Le point d'orgue de cette journée fut la table ronde réunissant les PDG des principales entreprises de BTP. Une sélection d'une demi douzaine de questions leur a été posée par les étudiants de l'ESTP, permettant de dresser un état des lieux de la profession et de son évolution. Il en ressort que le jeune ingénieur BTP doit être mobile, polyvalent et savoir gérer la complexité.

 

« Le métier demande d'acquérir de multiples compétences et de comprendre tous les métiers réunis sur un projet complexe. C'est un savoir-faire d'assemblier qui est demandé pour construire une usine pétrochimique, un pont ou le sarcophage de Tchernobyl », assure Jérôme Stubler, PDG de Vinci Construction.

 

De gauche à droite, Philippe Bonnave (Bouygues Construction), Hervé Le Bouc (Colas), Jérôme Stubler (Vinci Construction), Jacques Huillard (Eiffage) et François-Xavier Cledat (SPIE Batignolles)  © F.Ploye

 

Une diversification des métiers

 

Par ailleurs, les acteurs présents se sont accordés sur la réalité des signes d'une reprise économique dans le monde. « Il ne faut pas oublier que le marché international est riche en projets et en opportunités et ne connaît pas de crise », se félicite Jérôme Stubler, PDG de Vinci Construction. À condition de savoir s'adapter en fonction de la géopolitique.

 

Ainsi les pays pétroliers ont été brutalement mis en difficultés suite à la chute des prix du baril de pétrole. Pour sa part, estime Hervé Le Bouc, PDG de Colas : « nous nous développons là où sommes déjà implantés essentiellement aux Etats-Unis, en Europe et une partie de l'Asie. Il faut aussi être présent sur le continent africain qui dans 20 ou 30 ans, va compter un milliard d'habitants en plus ».

 

Chez Vinci Construction, l'alternance centenaire entre les métiers de concessionnaire et ceux de la construction est mise en avant par Jérôme Stubler : « car en étant concessionnaire, on doit gérer le projet jusqu'à le retourner à l'Etat à la fin du contrat. Cela donne davantage de conscience professionnelle lorsqu'on est constructeur pour construire durable et anticiper une flexibilité des usages dans le temps ».

 

Les nouvelles opportunités accompagnent aussi l'essor du numérique. « Nous voulons devenir un acteur majeur dans les services numériques avec de nouvelles offres pour les smart cities et le big data. Nous sommes les interlocuteurs naturels sur ces sujets », défend Philippe Bonnave, PDG de Bouygues Construction.

 

En route vers l'économie circulaire

 

Une révolution considérable liée au développement durable, est celle de l'économie circulaire. « Un projet en Suisse mené par l'EPFL illustre bien cette nouvelle conception des bâtiments, des quartiers et des villes. C'est l'objectif de la Société à 2000 W correspondant à la puissance disponible à tous instants pour chacun contre 6000 W actuellement. C'est ce type de projet global ambitieux qui donne sens à l'économie circulaire », met en avant Philippe Bonnave.

 

Chez Vinci Construction, les métiers de plusieurs centaines d'ingénieurs sont liés à l'environnement pour minimiser l'impact du chantier sur la Nature et après la fin du chantier reconstituer les rivières et les paysages. « Un autre enjeu majeur est celui du recyclage des matériaux. Tous les ans, le pourcentage de granulats recyclés dans le béton augmente même si cela demeure encore faible », complète Jérôme Stubler.

 

« Tous les efforts du groupe Bouygues vont vers le Développement Durable », confirme pour sa part Hervé Le Bouc. « L'économie circulaire est illustrée par la route détruite qui est recyclée pour rebâtir la nouvelle. Le taux de recyclage sur ce sujet atteint 20 à 25% aux Etats-Unis pour la moitié seulement en France ».




Source : batirama.com / François Ploye

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