Sur son site d'Obernai (67), l'industriel Hager, spécialisé en matériel électrique, abrite depuis un an un nouveau bâtiment stratégique dédié à la formation, le Forum Hager.

« Dédié à la formation, ce forum a permis de former 14 000 visiteurs en un an », souligne le responsable de la formation Alain Sedira.

 

Le concours d'architecture a été gagné en 2012 par le cabinet berlinois Sauerbruch Hutton, qui a conçu un bâtiment autonome en énergie avec des espaces ouverts sur l'extérieur, organisés autour d'un vaste hub central de 400 m².

 

Au total environ 2000 personnes travaillent sur le site d'Obernai, dont 900 ouvriers dans les quatre unités de production qui fabriquent des équipements (coffrets et jonctions différentielles) pour la protection des installations électriques.

 

Une école d’outillage

 

Avec ses 6500 m2 en R+2 et ses larges façades vitrées, le Spark illustre la politique ambitieuse en matière de formation du fabricant franco-allemand. Sa construction a été décidée par Daniel Hager, actuel PDG de ce groupe familial. Si le rez-de-chaussée abrite les salles de formation, le premier étage réunit les services de l'innovation, le design et la R&D.

 

À signaler que pour la production, certaines machines outils sont conçues en interne chez Hager. Aussi ils ont créé il y a trois ans pour leurs besoins sur le site d'Obernai une école d'outillage, avec cinq élèves par promotion et une formation qui court sur trente mois, comme il n'existe plus par ailleurs de formation adaptée à leurs besoins.

 

Le groupe se diversifie aussi sur le marché du tertiaire avec quatre types de bâtiments, établissements de santé (hôpitaux, Ehpad...), le tertiaire, l'hôtellerie et les bâtiments type forum.

 

Diversification en tertiaire

 

Pour le tertiaire, l'innovation permet à Hager de faire la différence avec ses compétiteurs sur des axes comme la sécurité avec le "Système actif de Protection", les dispositifs CEM (pour faire une Clean Energy), la compensation réactive, le pilotage KNX, le cheminement de câbles...

 

En dehors du forum, Hager dispose pour la formation de dix centres de compétence répartis en France. La formation est un axe stratégique important pour le groupe avec 6000 installateurs formés chaque année, dont 25 % sur Obernai et 75 % dans les dix centres régionaux.

 

Par ailleurs, ils ont mis en service le « Hagermobilab », un centre de compétences mobile qui leur permet d'aller au devant de leurs clients avec leur camion. « Nous accompagnons ainsi l'évolution du métier de l'électricien dont une partie de la prestation est prise par le chauffagiste ou le pieuvriste », assure Alain Sedira.

 

Un centre de compétences mobiles

 

Depuis sa création en 1955, la société Hager a joué la carte de l'innovation, revendiquant le premier coffret électrique en PVC (plus facile à travailler que le bakélite) ou le premier coupe circuit rotatif modulaire en 1970.

 

Présent dès le départ sur les deux marchés allemand et français, le groupe familial a connu une croissance exceptionnelle et compte maintenant 12 000 personnes et 28 sites de production dans le monde. Signe d'une innovation constante, plus de 65% de leurs produits ont moins de trois ans.

 

L'industriel fonctionne en définissant ses orientations stratégiques sur une base de cinq années. De 2010 à 2015, leur CA a progressé de 1,4 à 1,85 milliards d'euros, avec une croissance moitié d'origine organique et moitié par acquisition.

 

Une croissance exceptionnelle pour le groupe

 

D'ici à 2020, l'objectif est de passer de 12 à 20 mille personnes et à 3 milliards de CA. « Notre stratégie est l'intégration maximum dans notre métier d'industriel, ainsi nous voulons continuer à développer autour des données de nouveaux services pour les clients», assure Sophie Breton, DG de Hager France.

 

« Nous souhaitons conforter notre position sur nos marchés principaux que sont le résidentiel (avec la modernisation de l'habitat, l'efficacité énergétique, l'autonomie à domicile,), le tertiaire qui va continuer à s'enrichir sur la forte puissance et les services comme la télé surveillance », poursuit Sophie Breton.

Source : batirama.com / François Ploye