La rénovation du dernier pont transbordeur de France démarre

La rénovation du dernier pont transbordeur de France démarre

La nacelle du dernier pont transbordeur de France, enjambant la Charente entre Rochefort et Echillais, a été déposée. L'opération marque le début d'un vaste chantier de restauration.




L'État, propriétaire de l'ouvrage, a engagé un budget de 22,5 millions d'euros pour que ce pont, inauguré en 1900 et immortalisé en 1966 par Jacques Demy dans son film "Les demoiselles de Rochefort", retrouve son état d'origine.

 

Certains éléments (poutres, ancrages) avaient été modifiés en 1933 puis 1960 lors de différentes opérations d'entretien. Une restauration, motivée autant par des raisons historiques que techniques, qui pourrait faciliter son inscription au patrimoine mondial de l'Unesco.

 

Il ne reste que huit ponts de ce type dans le monde, dont celui du Martrou, haut de 50 mètres et long de 150. Classé monument historique en 1976, il transportait encore piétons et cyclistes jusqu'en novembre 2015, date de sa fermeture pour préparer le chantier.

 

Une nacelle relevable pour laisser passer les bateaux

 

Le pont transbordeur du Martrou a été construit entre 1898 et 1900 par l'ingénieur français Ferdinand Arnodin, qui avait également conçu, deux ans plus tard, celui de Nantes, désormais disparu (Il fut démonté et envoyé à la ferraille en 1958).

 

Le pont du Martrou permettait aux piétons et aux charrettes de traverser la Charente entre Rochefort et Echillais tout en autorisant la navigation en dessous. Lorsqu'un bateau se présentait, la nacelle, autrefois appelée "transbordeur", était simplement relevée.

 

Dans les années 1920-1930, jusqu'à 200.000 véhicules l'empruntaient par an, à raison d'une traversée toutes les huit minutes. Mais le développement des camions et l'augmentation du trafic ont nécessité des adaptations, puis l'ont rendu définitivement obsolète en 1967.

 

Une opération de 3 ans... complexe

 

Le chantier de restauration durera trois ans et s'annonce complexe. En avril ou mai prochains, "il va falloir remplacer le tablier du pont, qui mesure 175 mètres de long et se trouve à 45 mètres du sol", explique Christian Croizier, directeur des travaux pour la société Baudin Chateauneuf.

 

"Nous allons le descendre par tronçons de 8 mètres, qui pèsent 16 tonnes chacun. Il y en a 22...", lâche-t-il. "Il faut aussi remplacer les câbles et renforcer les pylônes qui sont corrodés par l'air salin avant de les repeindre. Mais ils contiennent du plomb et de l'amiante, nous allons donc devoir les confiner... Tout va être compliqué", prévient M. Croizier.

 

"Plus je travaille dessus et puis je mesure combien ce pont est génial", s'est enthousiasmé Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques, lors de la dépose de la nacelle de 26 tonnes. C'est la première fois que je mène ce type de chantier. C'est une vraie oeuvre d'ingénieur.

 

Comme la clé de voûte d'une cathédrale

 

Techniquement, ce pont est aussi impressionnant que la clef de voûte d'une cathédrale ou d'un château. Mais là, c'est à 50 mètres du sol", lance-t-il.

 

Une fois ces opérations achevées, en mai 2018, le tablier et la nacelle seront remontées pour une remise en service prévue en février 2019.Les touristes pourront alors de nouveau l'emprunter pour franchir la Charente, à pied ou à vélo.




Source : batirama.com / AFP

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