Chauffage bois : Flamme verte prend de l’avance

Chauffage bois : Flamme verte prend de l’avance

Label de qualité du chauffage bois, Flamme Verte poursuit son action pour améliorer les performances des équipements. Avec une longueur d’avance sur la réglementation européenne.




Aujourd’hui 7,5 millions de foyers sont équipés d’un mode de chauffage au bois. Ils devraient être 9 millions en 2020. Soutenu depuis plusieurs années par des incitations fiscales, le succès de l’énergie bois s’appuie sur le développement d’appareils de chauffage de nouvelle génération, labellisés Flamme Verte, qui garantissent les meilleures performances énergétiques et environnementales, tout en préservant la qualité de l’air.  

 

Dans cette dynamique, les rendements énergétiques ont augmenté de 30 % en moins de 10 ans. De leur côté, alors qu’elles étaient supérieures à 1 % avant l’an 2000, les émissions de monoxyde de carbone (CO) se situent aujourd’hui à un maximum de 0,3 % avec la classe « Flamme Verte 5 étoiles ».

 

Poursuivant son objectif de qualité, le label a retiré en 2015 les produits « 4 étoiles » de ses référencements afin de promouvoir les produits 5 étoiles, tout en créant de nouvelles catégories de classes : 6 et 7 étoiles.

 

De nouveaux critères à prendre en compte

 

Plus encore : Flamme Verte intègrera officiellement en 2018 de nouvelles mesures d’émissions de polluants dans les critères d’éligibilité et d’obtention des étoiles.

 

Ainsi, les composés organiques volatils (COV) et les oxydes d’azote (NOx) seront intégrés à la section « Appareils indépendants », tandis que la section « Chaudières domestiques » adoptera la nouvelle mesure des NOx. Par ailleurs, le label ne portera plus que sur les appareils 6 et 7 étoiles, tandis que seul le label 7 étoiles persistera en 2020.

 

Pour sa part, la directive européenne Eco-Design, qui entrera en application en 2020 pour les chaudières (dans le Lot 15) et en 2022 pour les appareils indépendants (dans le Lot 20), donne d’ores et déjà des lignes directrices aux fabricants pour faire évoluer les technologies afin de commercialiser des produits performants valorisant l’énergie bois aux dates indiquées.

 

«Nous sommes en avance bien avant l’entrée en application de la  Directive », explique Nicolas Audigane, chargé de mission « Bois Energie » au SER*, puisque la classe « 7 étoiles » correspond déjà aux engagements votés par l’Union Européenne, avec une exigence de seuil de 40 mg de particules fines ».

 

Un levier pour améliorer la qualité de l’air

 

En effet, en hiver, dans certaines régions, le chauffage au bois peut contribuer fortement à la pollution de l’air en raison de la présence d’un nombre encore important de foyers ouverts, d’appareils de chauffage anciens et peu performants, fortement émetteurs de particules fines.

 

L’enjeu est donc pour les industriels de la filière de remplacer les vieux appareils par des équipements plus performants (les appareils labellisés Flamme Verte émettent en moyenne 30 fois moins de particules que les foyers ouverts et les foyers anciens).

 

C’est ainsi que Flamme Verte vise également à accompagner le fonds Air Bois, outil du Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) et fonds d’aide expérimental destiné aux particuliers pour la modernisation du parc d’appareils individuels de chauffage au bois non performants.

 

Respecter les bonnes pratique du chauffage au bois

 

Les PPA, au nombre de 36 sur le territoire français, visent également à rappeler les bonnes pratiques du chauffage au bois pour l’installation, l’entretien et le combustible via les Espaces info-énergie (EIE).

 

Un rappel nécessaire puisque, comme le souligne Nicolas Audigane, « un mauvais entretien et des ramonages négligés, c’est 10 à 20% de consommation en plus et des performances en moins.

 

Quant au séchage du bois, il est également essentiel à une bonne combustion et un appareil en bon état, ce que les consommateurs ignorent souvent ; les installateurs ont là un rôle de conseil à jouer ».

 

 


Source : batirama.com / Michèle Fourret

 

Financement : à savoir

 

Dans les régions particulièrement touchées par une pollution atmosphérique à laquelle participe la combustion du bois, les collectivités locales et l’Ademe s’associent pour financer le remplacement des appareils de chauffage obsolètes (installés avant 2002) et peu performants.

 

Initialement lancée dans la vallée de l’Arve, en Haute-Savoie, cette action PPA est un succès puisque 1 200 appareils ont été renouvelés en un peu plus d’un an et demi. Cet exemple a été suivi par d’autres territoires et d’autres projets « Fonds air » devraient encore suivre en 2016.



 

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