Les banques menacent le projet LGV Tours-Bordeaux

Les banques menacent le projet LGV Tours-Bordeaux

Le consortium de banques qui finance les travaux de la future ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux a suspendu le paiement des prêts pour le mois de novembre.




Précisons que Lisea a confié la conception et la construction de la LGV SEA Tours-Bordeaux au groupement d'entreprise Cosea, piloté par Vinci Construction. Elle doit être la première ligne ferroviaire réalisée dans le cadre d'un contrat de concession : Vinci construit la ligne, et sera en chage de son exploitation pendant 50 ans.

 

Or Liséa a reçu une lettre du consortium précisant que les banques ne lui prêteront pas les plusieurs dizaines de millions d'euros attendus pour le mois de novembre, confirmant une information de 20 Minutes. Les banques ont invoqué "des risques qui pèsent sur la pérennité du projet", selon le journal.

 

Ces prêts sont utilisés pour financer les travaux de cette ligne qui doit ouvrir en juillet 2017, mettant Paris à 2h05 de Bordeaux au mieux, contre au minimum 3h15 actuellement. Le concessionnaire en appelle à l'Etat lui demandant de "prendre le dossier en main de manière volontariste". Selon une source, le risque est que les travaux soient interrompus si aucune solution n'est trouvée.

 

200 millions d'euros de perte par an sur la ligne ?

 

La SNCF estime qu'elle perdra 150 à 200 millions d'euros par an sur cette ligne. Une source proche du dossier évoque des "rapports volontairement alarmistes, pour inquiéter les banquiers sur la viabilité économique du projet. Ils disent "on ne pourra pas vous rembourser car il n'y aura pas assez de trafic".

 

Selon le magazine Challenges, dans son édition du 13 octobre, le président de Lisea, Laurent Cavrois, dans une lettre adressée le 8 octobre au gouvernement, assurait que "sans intervention de l'Etat, la société Lisea (serait) très prochainement en situation de défaut vis-à-vis de ses prêteurs".

 

"Pour générer les 250 millions d'euros annuels nécessaires à la couverture des frais, Lisea demande à l'Etat de faire pression sur la SNCF afin qu'elle porte son trafic à 19 aller-retour quotidiens Paris-Bordeaux. Faute d'obtenir pleine satisfaction sur ce point, la LGV Paris-Bordeaux sera-t-elle en faillite avant d'avoir transporté le moindre voyageur ?", ajoutait le magazine.

 

Conflits avec les collectivités

 

Le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, avait annoncé fin octobre et, après des mois de conflits entre les collectivités la SNCF et Lisea, qu'une moyenne de 16,5 dessertes relieront chaque jour Paris à Bordeaux sur cette ligne.

 

La SNCF avait proposé 13,5 allers-retours directs, tandis que le maire (LR) de Bordeaux Alain Juppé en demandait 19 sans "réduire les dessertes avec arrêts intermédiaires". L'ex-ministre du Travail de François Mitterrand, Jean Auroux, nommé "facilitateur" entre la SNCF et les collectivités locales, avait remis son rapport au gouvernement en juin.

 

Les 7,8 milliards d'euros du projet sont financés par l'Etat et les collectivités locales à hauteur de 3 milliards d'euros, SNCF Réseau pour un milliard et le reste par Lisea.

 




Source : batirama.com

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